Droit dans les yeux, le général Christian Allavène, représentant au Mali du commandant de la force Barkhane, regarde les journalistes. Pour lui, des membres des groupes armés du nord du Mali, pourtant signataires de l’accord de paix d’Alger, ont un pied dans le processus de paix et un autre dans les groupes terroristes :
« Les différentes opérations que nous avons menées récemment dans le nord, mais pas uniquement, notamment par la saisie d’un certain nombre de pièces à charge, démontrent la collusion qui existe entre certaines personnes de certains groupes armés signataires, et des groupes armés terroristes ».
Officiellement, il ne donne pas plus de détails, mais plusieurs informations circulent. Par exemple, des écoutes téléphoniques qui confirmeraient cette collision. Ensuite, sur le terrain, il arrive que des responsables ou membres des mouvements signataires de l’accord de paix d’Alger, reçoivent même des consignes de ces terroristes.
Un diplomate en poste à Bamako explique: des preuves de Barkhane seront notamment utilisées pour permettre de prendre des sanctions individuelles contre des combattants qui, en raison de leur attitude, empêchent le processus de paix d’avancer.
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