« Une politique migratoire schizophrénique », c'est ce que dénonce la plateforme Protection-migrants. D'un côté, les nouvelles orientations données par le roi en septembre dernier, notamment le lancement d'une opération de régularisation ; de l'autre, la recrudescence depuis janvier des violences contre les migrants, aux frontières des enclaves espagnoles de Ceuta et de Melilla.
« Beaucoup de personnes sont arrêtées avec une extrême violence. Nous recevons des personnes qui sont ramenées à Rabat de manière collective, détaille Hicham Rachidi, membre de la plateforme. C’est ce qu’on appelle des déplacements forcés. Et souvent, on reçoit des personnes qui ont été tabassées, soit par les forces de l’ordre espagnoles, soit par les forces de l’ordre marocaines. Et donc, nous avons dit stop ».
Face au mutisme des autorités, Hicham Rachidi lance un nouveau cri d'alarme : « Nous nous adressons d’abord au Conseil national des droits de l’homme et à l’Organisation des Nations unies, pour qu’ils puissent envoyer des observateurs dans ces zones-là. Nous voulons ensuite que cette approche sécuritaire cesse et aussi que l’Espagne puisse respecter le droit espagnol et le droit européen et qu’elle arrête de collaborer de cette manière indigne avec les autorités marocaines en leur permettant parfois d’ouvrir les grillages et de rentrer en Espagne pour récupérer des migrants ».
Depuis janvier, le centre de soin de l'ONG Caritas de Rabat accueillait une centaine de migrants par jour contre une vingtaine auparavant. Submergé, il a dû fermer en mars.
Source : Rfi.fr
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