C'est une série de revirements qui en étonnent certains à Beni. Oscar Kihundu Lusenge est l'un des témoins sur lequel compte la société civile pour prouver la responsabilité du général Mundos. Et pour cause, en décembre 2014, à l'occasion d'un dialogue social mené à Beni, il avait en public accusé le général de l'avoir approché à plusieurs reprises pour intégrer ce qu'on appelle le « groupe d'égorgeurs ».
Depuis, ce témoin avait disparu. Avant de réapparaître à la barre lundi, et de se rétracter en revenant sur l'ensemble de ses accusations. Mais jeudi 16 novembre, nouveau rebondissement. A sa demande, Oscar Kihundu Lusenge a de nouveau comparu, pour cette fois-ci charger le général Mundos. Et confirmer qu'ils s'étaient bien parlé deux fois en face à face et une troisième fois via intermédiaire. Pourquoi ces hésitations ? Car « j'avais peur pour ma vie, si je disais la vérité », a expliqué le témoin, qui a pu entre-temps échanger avec l'auditeur militaire et obtenir des garanties pour sa sécurité.
La société civile attend désormais avec impatience la confrontation entre les deux hommes prévue ce samedi. C'est le groupe d'experts de l'ONU qui avait été le premier à le citer comme l'un des instigateurs des tueries, il est depuis sous sanctions de l'Union européenne, ce que Kinshasa a vivement critiqué.
A noter que le général Mundos a toujours nié toute responsabilité dans les massacres de Beni tout comme le gouvernement congolais.
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