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Mouvement contre la loi Travail: le terminal pétrolier du Havre reste perturbé

En France, dans le contexte du mouvement social contre la réforme du Code du travail, la situation semble s'améliorer dans les stations-service et les dépôts pétroliers, eux, ont pratiquement tous été débloqués par les forces de l'ordre. Mais les raffineries continuent d'être sévèrement perturbées : six sur huit sont soit fermées, soit en production réduite. C'était le cas au terminal pétrolier du Havre cette semaine. Ces derniers jours, la ville a fait office d'épicentre des tensions.



C’est un port qui vit au ralenti déjà depuis une dizaine de jours. Côté ferrys transManche, il n'y a pas trop de perturbations et la grande majorité des lignes régulières fonctionnent. Seuls quelques trajets vers Portsmouth, en Angleterre, ont été annulés.
En revanche, une des deux raffineries est totalement à l’arrêt. L’autre est en phase de redémarrage après l’interruption de la grève en milieu de semaine, mais il faudra plusieurs jours pour faire repartir la machine.
Le plus gros blocage concerne la Compagnie industrielle maritime (CIM), qui reçoit le pétrole brut avant de le redistribuer dans les raffineries et les dépôts. Vendredi 27 mai, les salariés de la CIM ont voté à 85 % le prolongement de la grève jusqu’à lundi. Il n’y a donc toujours pas d’arrivée d’hydrocarbures via Le Havre. Les pétroliers restent au large en attendant la fin du mouvement social. Les importations sont bloquées. Or cela représente tout de même 40 % des importations sur le sol français.
Mais les directions des entreprises tentent de plus en plus de faire sortir des stocks. Du côté du terminal pétrolier, une petite quantité d'hydrocarbures (90 000 m3 qui se trouvaient dans les stocks avant la grève) sera acheminée vers les aéroports parisiens en priorité, ainsi que sur une des raffineries havraises.
Rencontre avec Manuel Valls samedi matin
Dix-sept travailleurs non grévistes se chargeront d'acheminer le pétrole via les pipelines. Mais pour Mathias Jeanne, délégué Confédération générale des travailleurs CGTdu terminal pétrolier, cette petite ouverture du débit n'empêchera pas la pénurie.
« C'est vraiment minime, explique-t-il. C'est un bac de brut qui va sortir, et un bac de carburéacteur. Mais on savait que le carburéacteur serait le premier à être libéré, parce que les aéroports de Paris n'ont pas quinze jours d'autonomie, ce n'est pas possible. C'est vraiment une stratégie politicienne, je pense. »
A une poignée de kilomètres, c'est la raffinerie Total qui est à l'arrêt. Des salariés sont en grève illimitée. La direction essaye toutefois d'envoyer des stocks de pétrole déjà raffiné vers les dépôts. Là, cela met le délégué CGT Thierry Defresne hors de lui.
« On y voit une volonté de la direction de Total de débloquer du produit pour alimenter les dépôts parisiens, parce qu'on voit qu'il y a des tensions qui se créent à Paris, dénonce-t-il. Le gouvernement, je pense, était plutôt " relaxe " tant que ça se passait en régions. Maintenant qu'il voit ça arriver à Paris, ça ne lui plait pas, l'image de la France, etc. On en entend parler, donc il cherche par tous les moyens à alimenter Paris. »
Lors d'une conférence de presse, en marge du sommet du G7, le président François Hollande a assuré qu'il « tiendra bon », dans le conflit relatif à la réforme El Khomril. Ce samedi, le Premier ministre Manuel Valls reçoit les acteurs du secteur pétrolier, qui continuent de demander le retrait pur et simple de la loi Travail.
source:Rfi.Fr
 


Samedi 28 Mai 2016 - 10:41


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