Les proches de Moussa Tchangari l'attendaient mercredi soir à la sortie du tribunal. Après dix jours en garde à vue, le défenseur des droits de l'homme est ressorti avec des charges allégées. Il lui est désormais reproché des activités de nature à saper le moral des troupes. Malgré tout, l'homme se dit plus que jamais déterminé. « Les pouvoirs publics ne veulent pas qu’on parle des atteintes aux droits humains, c’est quand même grave, souligne-t-il. On ne va pas se taire, on va continuer notre travail. Nous c’est notre mission parce que ça concerne le pays. On sait qu’on peut se faire arrêter, qu’on peut courir d’autres risques même. Mais ce travail, il faut bien que des hommes et des femmes s’arment de courage pour le faire. Si on baisse les bras, on est mort. »
Moussa Tchangari va même plus loin et compte dénoncer des faits observés durant son séjour à la brigade antiterroriste. « Ceux qui ont fait toutes ces machinations pour me mettre dans ces conditions m’ont permis de découvrir aussi d’autres réalités, confie-t-il. Le temps que j’y ai passé, ce ne sont pas dix jours inutiles, ce fut aussi une découverte pour moi. Moi je sors renforcé dans mes convictions, dans mes engagements. Nous reviendrons sur ce sujet-là dans nos prochains rapports. »
Selon son avocat Maître Nasirou Lawali, le pouvoir utilise le prétexte de la lutte contre le terrorisme pour museler ceux qui dénoncent sa gestion du problème Boko Haram. Dans une interview donnée au service haoussa de RFI, Moussa Tchangari évoquait l'arrestation de plusieurs chefs de village dans une localité près du lac Tchad, où ont été évacués de force les habitants des îles nigériennes avoisinantes. Moussa Tchangari est par ailleurs l'auteur d'un rapport sur la situation humanitaire des évacués du lac Tchad.
Moussa Tchangari va même plus loin et compte dénoncer des faits observés durant son séjour à la brigade antiterroriste. « Ceux qui ont fait toutes ces machinations pour me mettre dans ces conditions m’ont permis de découvrir aussi d’autres réalités, confie-t-il. Le temps que j’y ai passé, ce ne sont pas dix jours inutiles, ce fut aussi une découverte pour moi. Moi je sors renforcé dans mes convictions, dans mes engagements. Nous reviendrons sur ce sujet-là dans nos prochains rapports. »
Selon son avocat Maître Nasirou Lawali, le pouvoir utilise le prétexte de la lutte contre le terrorisme pour museler ceux qui dénoncent sa gestion du problème Boko Haram. Dans une interview donnée au service haoussa de RFI, Moussa Tchangari évoquait l'arrestation de plusieurs chefs de village dans une localité près du lac Tchad, où ont été évacués de force les habitants des îles nigériennes avoisinantes. Moussa Tchangari est par ailleurs l'auteur d'un rapport sur la situation humanitaire des évacués du lac Tchad.
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