L'assaut avait commencé dans la nuit. Selon les habitants de Maiduguri joints dans la journée, des tirs à l'arme légère et lourde ont été entendus dans toute la ville dès 7h. Les résidents sont désormais sous un couvre-feu de l'armée et ont interdiction de sortir.
L'attaque a eu lieu par deux fronts : les assaillants de Boko Haram ont d'abord visé le faubourg de Njimtilo, à l'entrée de la ville ; parallèlement, d'autres combattants attaquaient au nord, dans le village de Monguno.
Les soldats de l'armée nigériane ont lancé un assaut pour repousser cette double attaque simultanée par une opération aérienne et terrestre. Un avion a notamment bombardé les positions de Boko Haram. Des hélicoptères ont survolé la région toute la région. Les militaires ont évacué une partie des habitants dès le matin, d'autres ont fui vers le sud, puis les soldats ont été soutenus par des membres d'une milice d'autodéfense locale et ont reçu des renforts. Les combats auraient fait au moins huit morts et vingt-sept blessés, en majorité des civils, selon des sources médicales.
La ville de Maiduguri, capitale de l'Etat du Borno, dans le nord-est du Nigeria, est l'un des coeurs historiques des islamistes de Boko Haram, dont le mouvement y a été créé en 2002. C'est de là qu'il a lancé son insurrection en 2009. Avec son million d'habitants, elle est un carrefour stratégique pour l'organisation islamiste. Les habitants de la région craignaient depuis des mois une offensive de cette ampleur.
Si Maiduguri a été protégée cette fois, la prise de la localité de Monguno par le groupe islamiste est jugée très inquiétante par les autorités de l'Etat du Borno. Cette attaque est intervenue juste avant l'arrivée du secrétaire d'Etat américain, John Kerry, à Lagos en fin de matinée, pour une visite consacrée à l'avenir politique du pays et à la lutte contre le terrorisme.
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