La banlieue de la capitale nigériane, Abuja, a été secouée par trois explosions. La première explosion s'est produite près d'un arrêt de bus du quartier de Nyanya, en périphérie de la capitale. Cet arrêt de bus est plus précisément situé à côté d'un vaste marché, composé de plusieurs centaines d'étals en bois. Ce lieu de rassemblement avait déjà fait l'objet de deux attaques, en avril 2014. Bien que l'explosion se soit produite de nuit, l'impact a été important puisque plusieurs vendeurs y dorment sur place pour éviter de longs trajets vers leur domicile.
Les deux autres explosions ont visé le quartier de Kuje, également en périphérie de la capitale. Elles se sont produites près d'un poste de police et surtout, près d'une prison où plus de 80 repentis ex-Boko Haram ont été transférés cette semaine. Selon plusieurs sources, cette prison accueille, depuis quelques mois, d'anciens jihadistes qui suivent un programme de réinsertion.
Signe de faiblesse ?
Malgré cette coïncidence, le porte-parole du ministère de la Défense tient à relativiser la portée de ces attaques qu'il estime être un signe de faiblesse. Joint par RFI, le colonel Rabe Abubakar affirme que celles-ci ne vont pas décourager les efforts encours dans le nord-est du pays.
« Ce type d'action est lié aux résultats engrangés dans le nord-est du pays par l'armée. Les combattants ex-Boko Haram sont dans une situation difficile car nous avons détruit la plupart de leurs camps, dans la forêt de Sambisa. Par conséquent, ils se rabattent sur des attaques ciblées et souvent, il s'agit d'attaques suicide. Nous considérons que les attentats suicide sont un signe de faiblesse. C'est vrai que ces attaques sont regrettables. Il faut que les Nigerians soient patients. Ces événements ne vont, en aucun cas, décourager l'armée nigériane à poursuivre ses opérations contre les éléments de Boko Haram », a précisé le colonel Rabe Abubakar.
Que sait-on des derniers jihadistes arrêtés ?
Ces jihadistes ont été arrêtés par l'armée, cette semaine, dans le cadre de l'opération Lafyia Dolé menée à Bama, dans l'Etat de Borno. D'après l'un des porte-parole de l'armée, ces militants Boko Haram se seraient rendus, suite à de violents combats. L'armée nigériane affirme qu'ils s'agit de commandants, de combattants ainsi que d'éléments chargés du ravitaillement de ce groupe.
Cette opération a par ailleurs permis de saisir des sites d'approvisionnement d'éléments ex-Boko Haram, avec notamment du carburant, des véhicules et de la nourriture.
Source:Rfi.fr
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