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PROPRIETE INTELLECTUELLE : Les cris de détresse d’un jeune inventeur

Les cris de détresse d’un jeune inventeur

Amadou Lamine Kane, un jeune informaticien sénégalais appelle l’Etat à protéger les inventeurs. Dans cette contribution, il ne cache pas sa détresse contre le sort réservé aux inventeurs.

L’innovation au SENEGAL
Cher Lecteurs,
Certes le SENEGAL est un pays en voie de développement, cependant de jeunes SENEGALAIS trouvent le courage de créer et d’innover afin de rendre plus agréable le quotidien de nos compatriotes.
Ces créations s’effectuent dans des domaines ou le besoin est bien réel au SENEGAL : les Services, l’Energie, l’Agriculture et l’Elevage.
Cependant malgré la volonté de ces jeunes, ils sont confrontés à beaucoup de problèmes :
- La formation, car ce sont souvent des jeunes issus de l’apprentissage non formel (dans les ateliers et autres…) qui ont besoin de formaliser leur connaissance.
- Le manque d’accompagnement pour rendre concret leur invention afin de pouvoir commercialiser leur produit à une échelle nationale et internationale.
Or des leviers sur lesquels nous pouvons s’appuyer existent tel que le transfert de technologies et la valorisation des brevets d’invention.
Un des atouts du SENEGAL pour le transfert de Technologie est , d’une part que notre pays a une population constituée de jeunes (très volontaires) avec un faible coût de la main d’œuvre puis d’autre part le SENEGAL est un hub de bonnes écoles de formation très cotées en Afrique (Ecole Supérieure Multinationale des Télécommunications , l’Ecole Supérieure Polytechnique , Institut Supérieur en Informatique……).
Pour la valorisation des brevets, certes des efforts ont été fournis ( surtout avec le nouveau Directeur de l’Agence Sénégalaise de la Propriété Intellectuelle qui a récemment financé des prototypes de beaucoup d’inventeurs Sénégalais) mais il reste l’adaptation de nos textes juridiques par rapport à ceux d’organisme comme l’OAPI dont le SENEGAL est membre, apparemment sur ce point nous avons un vide juridique.
Il est habituel de trouver dans le marché, des conceptions ou maquettes d’inventeurs SENEGALAIS, dont l’exploitation à grande échelle est l’œuvre d’entreprises financièrement bien assises, lorsqu’elles sont traduites en justice, elles entretiennent la bataille juridique sur de longues périodes.
- Sur le plan financier, des fonds sont mis à la disposition des jeunes entrepreneurs à travers le FONSIS, le FONGIP et la BNDE, mais un cadre formel devrait être réservé aux inventeurs dont leurs œuvres sont en phase par rapport aux besoins des SENEGALAIS (Energie, Agriculture, Elevage, Service..).
Le créateur SENEGALAIS devrait être aidé pour que son produit soit utilisé par les sénégalais : le concept du consommer sénégalais ne doit pas être de vains mots, sinon nous allons éternellement enrichir d’autres pays au détriment du nôtre comme nous l’avons fait depuis plus de soixante années avec le Riz.
Pourtant comme mentionné plus haut, un levier important sur lequel nos gouvernants peuvent s’appuyer existe : c’est le transfert de technologie et à partir duquel d’autres stratégies peuvent se greffer comme la formation orientée métier, le partenariat privé sénégalais et les bailleurs de fonds, en y associant les inventeurs.
Les inventeurs SENEGALAIS devraient être une cible idéale pour booster la productivité de notre pays.
L’exploitation industrielle des inventions de nos créateurs, permettrait d’offrir à d’autres jeunes SENEGALAIS, des emplois décents avec une certaine sécurité sociale et financière.
Nous n’avons nullement vu, un pays qui s’est développé à partir des importations.
Prenons l’exemple des pays d’Asie (Inde, Indonésie, Malaisie, Corée du SUD..) au début des indépendances, ils n’avaient même pas d’université or au SENEGAL, il y avait l’université DAKAR.
Soixante années après, les téléphones portables de la marque Samsung sont fabriqués à la Corée du SUD.
Ces pays d’Asie ont misé sur la formation technique, sur l’innovation, le transfert de technologie (beaucoup d’ingénieurs asiatiques ont été formés aux Etats Unis dans les années 1960) et une volonté politique d’auto production des besoins des populations locales.
Un autre fait important de la bonne stratégie des pays asiatiques, dans toutes les entreprises de TIC d’envergure mondiale (Microsoft, Cisco..), vous y trouverez des asiatiques à des niveaux importants de prises de décisions.
Au niveau local, au SENEGAL, il est aisé de constater que dans toutes les sociétés de Téléphonie Mobile, vous y trouverez des consultants asiatiques qui sont payés à prix d’or et à juste mérite.
Il n’est jamais tard pour bien faire et le SENEGAL doit s’inspirer des stratégies de développement des pays d’ASIE et le Programme SENEGAL Emergent vient à son Heure (programme que je soutiens en termes de vision et de stratégie de développement maintenant c’est de la responsabilité du Chef de l’Etat de nommer des personnes à la place qu’il faut et de veiller à la bonne mise en œuvre du projet).
Je terminerai mes argumentations par cette assertion :’’ le développement d’un pays passe par la productivité des populations ’’, nous devons y méditer.

Cordialement ;
AAMADOU LAMINE KANE
Email : laminekane50@hotmail.com
- Obtention d’un brevet d’invention N° 14910 BOPI N° 4 /2010 par l’Organisme Africain de la Propriété Intellectuelle : thème « Achat de produits ou paiement de prestation de service par téléphone Mobile ».
- Obtention d’un brevet d’invention N° 15685 BOPI N° 5 /2012 par l’Organisme Africain de la Propriété Intellectuelle: thème ‘’ Système de gestion à distance de compteurs électriques numériques avec intégration des services suivants : le prépaiement électrique, la supervision des compteurs et le mix énergétique ’’.





Lundi 31 Mars 2014 - 17:05


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