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Pèlerinage 2014 : Dans l’ambiance de la restauration désormais assurée par les hôteliers



Pèlerinage 2014 : Dans l’ambiance de la restauration désormais assurée par les hôteliers
La restauration des pèlerins sénégalais installés sur sept sites d'hébergement de différents quartiers de La Mecque, est assurée par leurs logeurs saoudiens qui ont engagé une équipe d'une dizaine de femmes pour la préparation des repas.
Pour cette édition, les autorités saoudiennes ont décidé d'interdire la vente de nourriture devant les hôtels hébergeant les pèlerins. Une décision dictée en grande partie par le souci d'un respect des conditions de salubrité et d'hygiène, renseigne un membre de la mission d'encadrement des pèlerins sénégalais.

''Pour les précédentes éditions, il régnait un désordre indescriptible devant les hôtels où logeaient les pèlerins à l'heure du repas avec les mets éparpillés sur le sol, les emballages qui contenaient la nourriture emportés dans les chambres, le hall encombré et tout un tas de choses'', rappelle-t-il.

C'est pourquoi des mesures ont cette fois-ci été prises par le ministère du Hajj, pour que les organisations nationales chargées du pèlerinage et les voyagistes privés puissent prendre les dispositions avec les logeurs pour une pension complète de leurs pèlerins.

A Médine déjà, le commissaire général au pèlerinage, le général Amadou Tidiane Dia, avait annoncé la couleur, en indiquant que c'est le logeur qui allait prendre en charge la restauration des pèlerins durant leur séjour à La Mecque.

La mesure est effective dans les différents sites d'hébergements, où, à l'heure des repas, des mini-cars débarquent des casiers contenant des kits de repas bien emballés avec des cartons de jus et des bouteilles d'eau minérale.

Des membres de la mission d'encadrement revêtus de gilets oranges portant la mention ''mission hadj 2014'' et le drapeau du Sénégal assurent le service au niveau du réfectoire de l'hôtel Maharamat Hatim, où logent une partie des pèlerins sénégalais.

A la sortie des ascenseurs est accrochée une affiche écrite à main levée, portant l'inscription : ''Interdit d'amener la nourriture dans les chambres - Présence physique du pèlerin obligatoire''. Les heures de service sont également précisées pour le petit déjeuner, le déjeuner et le dîner.

''Nous essayons d'organiser les repas le mieux possible pour que les pèlerins puissent se restaurer dans les meilleures conditions'', explique Pathé Gueye, un des membres de la mission d'encadrement.

Un dispositif reconduit sur tous les sites d'hébergement où les pèlerins se retrouvent dans une grande salle pour la restauration. A La Mecque, le commissaire général, accompagné du consul du Sénégal à Djeddah, a tenu à visiter l'endroit où les repas sont préparés pour les pèlerins.

Il faut parcourir une dizaine de kilomètres sur la route de Mouna, pour arriver à Miqat Al Khoureych, où une grande bâtisse fait office de cuisine.

Une fois la véranda franchi, on arrive dans une grande salle entièrement carrelée de faïences blanches et séparée par des cloisons n'arrivant pas jusqu'au plafond.

De grandes marmites, d'une capacité de plus de 100 kg, occupent une grande partie du sol, en plus de nombreux étagères.

Sur les lieux, une dizaine de femmes sénégalaises assurent la préparation des repas, pour près de 3000 pèlerins.

''Le chef cuisinier arabe choisit le menu du jour, et nous demande les ingrédients nécessaire, la quantité en riz, en huile et autres condiments, et nous assurons la préparation'', explique Fatou Badiane, l'une des femmes du groupe, qui habite la Cité Impôts et Domaines, à Dakar.

Elles sont aidées par une quarantaine de jeunes recrutés sur place. ''Nous nous contentons de superviser et de donner les directives sur les étapes de la cuisson, les quantités nécessaires pour le nombre de personnes, entre autres'', explique cette femme qui, depuis une dizaine d'années, cuisine pour les pèlerins durant le Hajj.

''Maintenant, on a interdit la vente des repas. C'est pourquoi, avec l'aide du commissaire, on a été recruté par le logeur pour assurer la cuisine. Ce n'est pas le même bénéfice comme avant, lorsqu'on travaillait pour notre propre compte, mais on est bien payé, Dieu merci'', déclare-t-elle.

Tous les plats sénégalais sont préparés : ''mafé'', ''yassa'', ''tiebou dieune'', ''tiéré'', ''soupes''. Pour Fatou Badiane, la soixantaine, ''nourrir les pèlerins en cette période de Hajj reste une grande satisfaction''.

Présidente du groupe des femmes, Ndèye Daba Sarr, explique que c'est depuis Dakar qu'elles ont été informées de l'interdiction de la vente des repas. Ainsi, elles se sont rapprochées du commissaire général au pèlerinage, pour voir comment travailler avec leurs logeurs, afin de continuer leurs activités à La Mecque.

''Il n'y a aucune difficulté, on n'épluche pas, on ne fait presque rien, juste superviser et donner des directives. Mais on garde certains secrets sur la cuisine sénégalaise'', ajoute-t-elle, la mine espiègle. L'idée est de se rendre indispensable pour pérenniser la collaboration et continuer d'assurer la cuisine pour les prochaines éditions.

''Les pèlerins tiennent à leurs habitudes alimentaires, parce que beaucoup d'entre eux ne peuvent pas manger la cuisine arabe. Si on leur donne toutes les ficelles, les logeurs vont se passer de nos services à la longue'', explique la présidente.

En effet, beaucoup de commerçantes qui travaillaient dans la restauration ont préféré ne pas venir, du fait de ces nouvelles mesures.

Du côté des pèlerins, la satisfaction reste de mise, même si certains déplorent parfois le retard dans la livraison des repas ou l'exiguïté des réfectoires. Pour la première fois, ils sont entièrement occupés à leurs charges religieuses, les repas attendent dans les hôtels au retour de la mosquée.

avec Aps

Mercredi 1 Octobre 2014 - 14:06


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