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Podor : une commune, mille problèmes

Podor va mal. C’est le visage qu’offre ce département du Fouta. En effet, le taux de chômage élevé transforme une jeunesse ambitieuse, qui pourtant, aspire à une vie meilleure. Vie que pourraient rendre réalisable la revalorisation de l’agriculture, le relèvement du plateau sanitaire, mais surtout, l’abandon de la politique politicienne dont le chef de l’Etat est accusé de mettre en œuvre pour asphyxier leur terroir.



Le taux de chômage est très élevé à Podor. C’est un fait que dénoncent certains membres du Conseil communal de la jeunesse de Podor. Et pourtant, regrettent-ils, des potentialités sont présentes dans leur département. Mais, à défaut de dirigeants, capables de mettre en œuvre ces politiques, se sont-t-ils désolés, ce département est laissé à lui-même, faisant face à un sort qui le conduit inexorablement vers les abîmes de la pauvreté.

A la première place des personnes incriminées, figurent les hommes politiques qui sont accusées d’abandonner les jeunes à leur sort : «Sur le Plan communal, il y a beaucoup de problèmes parce que la jeunesse est laissée en rade. On peut même dire que la jeunesse podoroise a été trahie par ses politiciens. Nous avons des cadres politiciens qui nous ont oubliés une fois qu’ils ont été élus ou nommés », décrie Samba Tall, Président de conseil communal.

Mais, le chef de l’Etat a aussi des responsabilités non négligeables dans la situation non-enviable des Podorois. Car, les jeunes le pointent du doigt comme étant celui qui, pour des raisons de politique politiciennes, sanctionne leur département. Et ce, sans prendre en compte leur participation à l’alternance grâce à laquelle il est arrivé au pouvoir.

Ce qui fait dire à M. Tall qu’« Aujourd’hui, depuis que Macky Sall a été élu comme président, on a constaté qu’il n’a jamais mis les pieds à Podor alors que l’alternance de 2012  a pris naissance à Podor et que nous avons tout fait pour qu’il soit élu».

 

Seulement, cette politique du chef de l’Etat serait murement réfléchie car ayant pour ambition de transférer les infrastructures à Ndioum, situé à une cinquantaine de kilomètre de Podor. Pour cause, estiment-ils, Podor est dirigée par Aïssata Tall Sall qui est une de ses plus farouches détracteurs. La colère des Podorois est d’autant plus exacerbée qu’ils soupçonnent le régime du Président Sall de vouloir délocaliser les infrastructures de leur commune vers Ndioum.

«On parle de délocalisation de l’aérodrome de Podor d’ici peu de temps pour Ndioum. Pour quelle raison ? Parce que simplement Podor est dirigée par une maire socialiste. Alors qu’il a oublié que depuis 1954, Podor fait partie des premiers départements du Sénégal, d’ailleurs on devrait parler de régionalisation du département, maintenant on est en train de tuer la ville de Podor qui a bien compté pendant la colonisation de l’Afrique de l’Ouest».

Sur le plan de la santé, les habitants de Podor regrettent l’absence d’infrastructures dignes de ce nom. Car, regrette M. Diallo faisant partie de cette instance des jeunes, leur ville ne compte qu’un seul hôpital. Ce qui est inacceptable à ses yeux.

«Sur le plan de la santé, nous n’avons pas d’hôpitaux, nous n’avons qu’un centre de santé, et on est obligé d’amener les malades jusqu’à Saint-Louis ou Richard-Toll parce qu’on n’a pas assez de matériels», fustigent-ils.

Même le secteur de l’éducation n’est pas épargné par la politique attribuée au chef de l’Etat : «Sur le plan de l’éducation, on parle de l’ENO qui doit être délocalisé au niveau de Ndioum alors qu’il y a deux ans de cela on était  deuxième au niveau national concernant les résultats. Le département de Podor, du fait de la situation de l’Université sur son sol, est parvenu à être deuxième après Mbour sur le plan des résultats », a fait savoir M. Tall.

Sur le plan de l’agriculture, les choses ne s’annoncent pas mieux. Car, fait savoir le président du Conseil communal, leur commune offre des potentialités non-négligeables : «On a ce qu’on appelle Kolongal de Podor, derrière la digue, on a plus de 100 hectares qui n’ont pas été aménagés pourtant cela été des promesses électorales du Président Macky Sall lorsqu’il était venu ici. Il nous avait promis son aménagement. On a de l’eau à Podor, des terrains et de la main-d’œuvre, rien ne nous manque et pourtant jusque-là, il n’y a pas d’interventions des politiciens à Podor, comme si Podor ne faisait pas partie du Sénégal », conclut-t-il.


Jeudi 8 Décembre 2016 - 12:48


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1.Posté par Pedro le 09/04/2017 15:38
Estou em Podor, vale do rio Senegal., fronteira com Mauritânia. Um reservatório elevado de água construído em concreto em forma de taça revela que a região não está isolada dos progressos da engenharia. Jamais imaginei que um dia eu lá estivesse. Poderia observar muita coisa, mas vou me despedir apostando que Podor tem o mesmo céu de Paris e de Brasilia e que nossos destinos independem de onde moramos...:)

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