Comme lundi, la salle est comble pour écouter les avocats généraux dérouler leur long réquisitoire contre ces 82 accusés. L’ordre n’est pas vraiment compréhensible, oscillant entre les miliciens qui sont encore détenus à la maison d’arrêt d’Abidjan (Maca), et les cadres politiques qui sont eux en liberté provisoire. Une chose semble les rassembler : jusqu’à présent, les chefs d’accusation d’atteinte à la sûreté de l’Etat, d’attentats et de complots contre l’autorité de l’Etat sont systématiquement abandonnés. Et les peines les plus lourdes sont requises contre les miliciens - jusqu’à vingt ans de prison - pour participation à une bande armée ou à un mouvement insurrectionnel.
Pour les autres, les politiques, c’est plutôt en mois que se comptent les réquisitions. Pascal Affi N’Guessan, le président du Front populaire ivoirien (FPI), Geneviève Bro Grébé, la leader des Femmes patriotes, ou encore Narcisse Kuyo Tea, le chef de cabinet de Laurent Gbagbo, seraient coupables uniquement de troubles à l’ordre public et le parquet général a requis vingt-quatre mois de prison contre eux. L’ancien Premier ministre, Gilbert Marie Aké N'gbo, l’ancien argentier de Laurent Gbagbo, Désiré Dallo ou encore l’ancien ministre, Joseph Kata Kété, eux, seraient coupables de troubles à l’ordre public et de coalition de fonctionnaires. Contre ces trois hommes politiques ont été seulement requis dix-sept mois d’emprisonnement.
Le parquet général a finalement requis 10 ans de prison à l'encontre de l'ex-première dame, Simone Gbagbo.
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