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Quelles conséquences après le pire attentat de l'histoire de la Somalie?

Mogadiscio est toujours sous le choc après le double attentat le plus meurtrier de l'histoire de la Somalie, samedi 14 octobre. Des appels à témoins poignants ont envahi les réseaux sociaux alors que le bilan des victimes ne cesse de s'alourdir. Une source médicale évoque 218 cadavres emmenés à la morgue de l'hôpital de Medina. Selon un dernier bilan officiel ce lundi matin, l'attentat a fait 276 morts et plus de 300 blessés. Les autorités ont décrété trois jours de deuil national. Un attentat d'une telle ampleur ne sera pas sans conséquences politiques.



Le symbole était important pour les Somaliens. Il y a un mois, Mogadiscio organisait son premier match de football nocturne depuis 30 ans. Preuve que la situation sécuritaire s'était améliorée dans la ville. Mais le double attentat du kilomètre 5, samedi, a fait voler cette image en éclat.
 
« Malgré son intensité, cet attentat n'est pas une surprise. Cela prouve bien que la situation reste très volatile », explique Laura Hammond. Professeur à l'université SOAS de Londres, elle rappelle qu'en mai, la Grande-Bretagne avait organisé une grande conférence internationale sur la Somalie. Le rassemblement visait à soutenir le nouveau président Farmajo. Le chef de l'Etat avait alors déclaré que les shebabs pouvaient être vaincus en deux ans.
 
« Cet attentat donne une mauvaise image du président et de la communauté internationale. Il rappelle l'ampleur des progrès à accomplir », estime Laura Hammond.
 
« Le Premier ministre ne peut rester sans rien faire »
 
Après l'attaque, Mohamed Farmajo a voulu montrer sa stature présidentielle en décrétant un deuil de trois jours, mettant les drapeaux en berne, rendant visite aux victimes, et même en donnant son sang.
 
Mais pour le journaliste somalien Mohamed Kahiye, cette attaque aura forcément des conséquences politiques. « Le ministre de l'Intérieur et le chef des armées ont démissionné il y a quelques jours. Depuis des semaines, il y a des rumeurs de remaniement, affirme-t-il. Le Premier ministre ne peut rester sans rien faire. » Mohamed Kahiye estime donc que certains devront tôt ou tard porter le chapeau. « Ne serait-ce que pour calmer la population », conclut-il.

Rfi.fr

Lundi 16 Octobre 2017 - 11:37


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