L'un est Tunisien et s’appelle Oussama Ben Gouzzi. L'autre, Habib Ould Mahouloud dit Abou Aboureira est Sahraoui. Les deux hommes étaient des très proches d'Abou Zeid, l’un des chefs d'Aqmi jusqu'à sa mort en mars 2013.
Selon les informations de RFI, les deux jihadistes ont été arrêtés par l'armée tchadienne lors de l'assaut sur le véhicule d'Abou Zeid durant la campagne militaire dans le Tégharghar conduite par Serval. Abou Zeid a été tué, les deux combattants ont été faits prisonniers et transférés à la maison centrale d'arrêt de Bamako.
« Il se comportait comme un moudjahid pur et dur en prison »
Selon le témoignage d'un compagnon de cellule, les deux jihadistes étaient venus au Mali pour faire la guerre sainte. Le Sahraoui était un lieutenant de longue date du chef d'Aqmi. « Il se comportait comme un moudjahid pur et dur en prison », raconte le témoin. Son credo était le jihad, il refusait même de regarder les rares femmes qui intervenaient en prison.
Le Tunisien Ben Gouzzi, lui, est arrivé dans les rangs d'Aqmi par la Libye, parcours classique d'un recrutement via Ansar al-Charia, le groupe terroriste libyen connecté avec le mouvement de Mokhtar Belmokhtar. D'après son témoignage, il a rejoint le nord du Mali en compagnie de 30 moudjahidines égyptiens. Il commence le combat dans les rangs du Mujao à Gao puis, déçu par les combattants, rejoint Aqmi et Abou Zeid. En prison, il aurait avoué vouloir une seule chose : rejoindre son village tunisien et retrouver sa vie tranquille d'avant.
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