Pour le juge, l'appel a été interjeté hors des délais prévus par la loi. L'arrêt ayant été rendu le 3 juillet, l'appel aurait du être interjeté dans les 10 jours. Mais selon les avocats de la défense, le 3 juillet, personne n'a été informé de cet arrêt. Les deux militants n'auraient été notifiés que le 27 juillet, comme l'atteste un courrier.
George Kapiamba, avocat des deux activistes, dénonce un arrêt injuste. « C’est un arrêt scandaleux, qui obéit complètement au diktat politique. Dans le sens de rendre valide les procès-verbaux établis par l’ANR [l’Agence nationale de renseignements], parce qu’en cette année là, ce serait désavouer publiquement le travail que l’ANR est en train de faire contre les citoyens en les arrêtant, en les gardant pendant plus de jours que ceux qui leur sont reconnus par la loi. »
Car pour les avocats de la défense, la requête était simple. Les activistes ont été interrogés sans l'assistance d'un avocat comme le prévoit la loi congolaise. Les procès-verbaux auraient donc dû être annulés. Vendredi 4 septembre, la justice a tranché.
Désormais, Fred Bauma et Yves Makwambala, derrière les barreaux depuis près de six mois, attendent la reprise de leur procès dans l'espoir, une nouvelle fois, de prouver leur innocence.
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