Exit l’alinéa de la discorde. Le recensement n’est plus un préalable à l’organisation de la présidentielle de 2016. Les craintes sur un report de ce scrutin sont donc levées. Mais jusqu’au bout, les discussions autour de la loi ont eu lieu dans un climat tendu. Pendant 24h, les négociations entre le Sénat et l’Assemblée nationale pour harmoniser les deux versions de la loi ont été ardues. Le Sénat n’a pas eu gain de cause. L’article n’a pas été complété et clarifié comme l’avait proposé la chambre haute, mais il a été retiré du texte.
L’opposition restait donc dimanche divisée sur l’attitude à adopter. Les sénateurs de l’opposition, par exemple, regrettent que le verrou qui engageait les autorités par écrit à respecter les échéances électorales ait sauté du texte. D’autres, comme l’UDPS ou les Forces acquises au changement, redoutent aussi un flou. Le recensement reste une prérogative dans cette loi, notamment pour l’organisation des législatives. Le glissement du calendrier électoral reste donc une possibilité selon eux.
Mais le deuxième parti d’opposition, l’UNC, a qualifié cette loi de victoire pour le peuple qui a été entendu. Nous aurons une présidentielle en 2016. C’est ce que le peuple voulait, a estimé le chef de l’UNC, Vital Kamerhe, qui n’appelle plus ses partisans à manifester. Prochaine étape : la publication d’un calendrier électoral global. L’occasion de voir si les autorités ont bien l’intention de respecter les échéances électorales comme promis.
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