Pour le groupe d'études sur le Congo (GEC), il ne faut pas s'intéresser qu'aux années 2014, 2015 et 2016 pour comprendre le drame de Beni, puisque les tueries, bien que plus limitées, ont commencé dès 2013 dans un contexte bien particulier, celui de la rébellion du M23. Dans le territoire de Beni, selon ce rapport, des groupes armés auraient voulu créer une nouvelle rébellion et gagner en autonomie vis-à-vis de Kinshasa.
Au premier chef, d'anciens leaders de l'APC, la branche armée d'une des rébellions de l'Est, celle dirigée par Mbusa Nyamisi. Mais le GEC dit ne pas avoir pu lier l'ex-ministre des Affaires étrangères aux tueurs de Beni. Les ADF, eux, ont participé pour des raisons de survie, comme des chefs locaux le plus souvent issus de minorités qui s'estimaient défavorisées. De son côté, le M23 en aurait juste profité pour recruter.
Pour la deuxième vague, la plus connue, entre 2014 et 2016, Kinshasa a repris le dessus à Beni à la faveur d'opérations militaires. Le groupe d'études sur le Congo identifie les mêmes types d'acteurs (ex-APC, ADF, chefs locaux) mais une nouvelle dynamique concurrentielle entre les réseaux implantés à Beni et des officiers de l'armée congolaise. Les premiers massacres en octobre 2014 seraient bien du fait des ADF et de leurs alliés. Mais très vite, avec l'arrivée du général Mundos à Beni, certains officiers de l'armée congolaise, dont ce général, auraient eux-mêmes infiltré et contrôlé certains de ces groupes et orchestré leurs propres tueries.
Le gouvernement congolais a toujours démenti l'implication du général Mundos dans les violences de Beni. C'est le groupe d'experts qui avait été le premier à le citer comme l'un des instigateurs des tueries, il est depuis sous sanctions de l'Union européenne, ce que Kinshasa a vivement critiqué.
Au premier chef, d'anciens leaders de l'APC, la branche armée d'une des rébellions de l'Est, celle dirigée par Mbusa Nyamisi. Mais le GEC dit ne pas avoir pu lier l'ex-ministre des Affaires étrangères aux tueurs de Beni. Les ADF, eux, ont participé pour des raisons de survie, comme des chefs locaux le plus souvent issus de minorités qui s'estimaient défavorisées. De son côté, le M23 en aurait juste profité pour recruter.
Pour la deuxième vague, la plus connue, entre 2014 et 2016, Kinshasa a repris le dessus à Beni à la faveur d'opérations militaires. Le groupe d'études sur le Congo identifie les mêmes types d'acteurs (ex-APC, ADF, chefs locaux) mais une nouvelle dynamique concurrentielle entre les réseaux implantés à Beni et des officiers de l'armée congolaise. Les premiers massacres en octobre 2014 seraient bien du fait des ADF et de leurs alliés. Mais très vite, avec l'arrivée du général Mundos à Beni, certains officiers de l'armée congolaise, dont ce général, auraient eux-mêmes infiltré et contrôlé certains de ces groupes et orchestré leurs propres tueries.
Le gouvernement congolais a toujours démenti l'implication du général Mundos dans les violences de Beni. C'est le groupe d'experts qui avait été le premier à le citer comme l'un des instigateurs des tueries, il est depuis sous sanctions de l'Union européenne, ce que Kinshasa a vivement critiqué.
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