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Réew dan koy paaco ken du ko pencoo, (Par Guy Marius Sagna)



Réew dan koy paaco ken du ko pencoo, (Par Guy Marius Sagna)
Yoonu Askan wi avait révélé en 2015 avoir reçu 1 million de franc CFA du président Macky Sall. Yoonu Askan Wi avait remis ce million au ministre de la santé en pleine crise Ebola. Le message était clair : Monsieur le Président Macky Sall, utilisez les deniers publics pour satisfaire le peuple.

Yoonu Askan Wi a révélé, pour le dénoncer à nouveau, des mois plus tard qu’un de ses membres, Allah Kane, avait été convoqué au palais par le président de la république pour discuter avec lui de questions nationales. Arrivé au palais, un gendarme voulut lui remettre une enveloppe. Qu’il refusa de prendre.

Mor Ngom lui conta au téléphone que le président avait décidé d’aider mensuellement un certain nombre de personnalités. Personne ne sait combien il y avait dans cette enveloppe ni combien de personnes en ont bénéficié et continuent à en jouir. Ces sommes d’argent proviennent indubitablement des 8 milliards de fonds politiques du président de la république.

Si Yoonu askan Wi a reçu une fois 1 million, la LD 4 millions par mois, combien le PS, l’AFP, le PIT…reçoivent-ils ? Réewmi, Bess du Niak, Kekke ma ci bole, Luy Jot Jotna, l’URD, le RST/TDS…en recevaient-ils et combien ? Les citoyens ont-ils le droit de savoir ?

On sait que sous Wade AJ/PADS recevait 30 millions par mois. D’autres partis politiques de la mouvance présidentielle (CAP 21) recevaient mensuellement des sacs de riz.

Les députés de la 12e législature recevaient 100.000 F CFA en guise de soutien pendant le mois de Ramadan. Ils recevaient sous WADE et le PDS 200.000F CFA et même 300.000F CFA pour la Tabaski. L’argent provient des fonds illégitimement secrets du président de l’assemblée nationale.

Ceux qui ont eu à faire les mêmes pratiques depuis 1960 ou qui en ont bénéficié et qui n’ont pas décidé de rompre d’avec celles-ci ne dénonceront pas ce genre de pratiques. C’est eux justement qu’on appelle « Hommes d’Etat » pour louer leurs capacités hors du commun à bouffer, opprimer, torturer et à n’en jamais parler jusqu’à la tombe.

C’est là une des raisons pour lesquelles il n’était pas question pour nous de la coalition Ndawi Askan Wi, avec Ousmane Sonko comme tête de liste, d’être dans des coalitions avec les « Todjémans » de la république avec celles et ceux de nos concitoyens qui considèrent le trésor public comme une mangeoire.

Cette tradition de détournements légalisés des deniers publics sont à lier avec celles des détestables chargés de mission. Sous son ministère au département de la jeunesse, Monsieur Mame Mbaye Niang avait 69 chargés de mission. Le président de la république aurait dépassé le nombre de 80 ministres et ministres conseillers.

Voilà pourquoi nous parlons de prédateurs étrangers et locaux auxquels nous devons faire face. Les prédateurs locaux sont les collabos des prédateurs étrangers. Les prédateurs locaux sont constitués des membres de la bourgeoisie bureaucratique qui n’hésitent pas à piller leur peuple dans les limites de la loi. Qui pillent même deniers publics, ressources naturelles…au-delà des limites de la loi. Leur paradis est fait de l’enfer des plus de 20.000 enfants de moins de cinq ans qui meurent chaque année au Sénégal de diarrhée, d’infections respiratoires aigues… ; de l’enfer des plus de 1.460 femmes qui meurent chaque année d’une grossesse ou des suites d’une grossesse ; de l’enfer des plus de 54% d’analphabètes ; de l’enfer des 60% de taux d’échecs au baccalauréat ; de l’enfer des habitants de Saint-Louis, de Rufisque dont les maisons, les cimetières sont menacés par la mer ; de l’enfer des sénégalais tenaillés par l’insécurité alimentaire dont le nombre a tourné entre 500.000 et 1.500.000 ces trois dernières années ; de l’enfer des plus de 10.000 sénégalais qui ont tenté, lors de ces deux dernières années, d’entrer de manière irrégulière en Italie en traversant la mer Méditerranée.

C’est aussi une des raisons pour lesquelles à côté de la lutte pour la souveraineté économique nous parlons aussi de lutte pour la souveraineté démocratique. Car c’est l’absence de souveraineté démocratique qui perpétue ce genre de pratiques.

Nous sommes il est vrai le Sénégal des « liggeyu ndey », des « il a eu un gros morceau de ministère », « tu le mérites » après une nomination à un poste…

Nous sommes aussi le pays de Ceerno Sileymaan Baal qui préconisait notamment :
Détrônez tout imâm dont vous voyez la fortune s’accroître et confisquez l’ensemble de ses biens ;
combattez-le et expulsez-le s’il s’entête ;

Ces deux Sénégal sont en lutte depuis plus de 240 ans.
La lutte continue !
Les peuples vaincront !


Lundi 25 Septembre 2017 - 11:47


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