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Religieuses assassinées au Burundi: la RPA dans la tourmente

Au Burundi, la justice avait arrêté un jeune homme, très rapidement après l’assassinat de trois religieuses italiennes dans un quartier de la périphérie nord de Bujumbura, en septembre 2014. Mais la Radio publique africaine (RPA), la plus populaire des radios de ce pays et accusée de rouler pour l’opposition par le pouvoir burundais, a mené ses propres enquêtes qui ont mis en cause un des hommes forts du Burundi, ancien chef des services secrets et aujourd’hui chargé de mission à la présidence. Ces révélations ont entraîné l’arrestation du directeur de la RPA mardi et son incarcération, soulevant la polémique.



Selon la version de la RPA, un homme, Guillaume Harushimana, a joué un rôle clé dans ce complot. http: //www.rpa-burundi.org/
Selon la version de la RPA, un homme, Guillaume Harushimana, a joué un rôle clé dans ce complot. http: //www.rpa-burundi.org/

Selon la version de la RPA, un homme, Guillaume Harushimana, a joué un rôle clé dans ce complot. Il aurait participé aux réunions de préparation de ces crimes, et c’est lui qui aurait introduit les tueurs dans le couvent de Kamenge et leur aurait fourni leurs déguisements d’enfants de chœur.

Mais patatras. Depuis quelques jours, cet homme est sorti de l’ombre en brandissant son passeport qui prouverait, visa à l’appui, qu’il se trouvait à Kigali, au Rwanda, au moment où les trois sœurs ont été assassinées. Levée de boucliers dans le camp de la célèbre station privée et de ses nombreux soutiens, qui crient à la manipulation malgré une confirmation de la police du Burundi de l’authenticité de ces documents de voyage.

Côté pouvoir burundais, on exulte car on estime que tout ceci rend caduque la version soutenue par la RPA  et qui met en cause l’ancien patron des services secrets burundais.

Entre-temps, le directeur de la RPA, Bob Rugurika, vient de passer six jours en prison, notamment pour « complicité d’assassinat ». Les médias et la société civile burundaise ainsi que les organisations internationales de défense des droits de l’homme estiment que ces chefs d’inculpation sont tellement disproportionnés, tellement injustes, que seul compte aujourd’hui le combat pour sa libération.


Rfi.fr

Lundi 26 Janvier 2015 - 13:54


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