Selon la version de la RPA, un homme, Guillaume Harushimana, a joué un rôle clé dans ce complot. Il aurait participé aux réunions de préparation de ces crimes, et c’est lui qui aurait introduit les tueurs dans le couvent de Kamenge et leur aurait fourni leurs déguisements d’enfants de chœur.
Mais patatras. Depuis quelques jours, cet homme est sorti de l’ombre en brandissant son passeport qui prouverait, visa à l’appui, qu’il se trouvait à Kigali, au Rwanda, au moment où les trois sœurs ont été assassinées. Levée de boucliers dans le camp de la célèbre station privée et de ses nombreux soutiens, qui crient à la manipulation malgré une confirmation de la police du Burundi de l’authenticité de ces documents de voyage.
Côté pouvoir burundais, on exulte car on estime que tout ceci rend caduque la version soutenue par la RPA et qui met en cause l’ancien patron des services secrets burundais.
Entre-temps, le directeur de la RPA, Bob Rugurika, vient de passer six jours en prison, notamment pour « complicité d’assassinat ». Les médias et la société civile burundaise ainsi que les organisations internationales de défense des droits de l’homme estiment que ces chefs d’inculpation sont tellement disproportionnés, tellement injustes, que seul compte aujourd’hui le combat pour sa libération.
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