Octobre 2016, le Parlement et le Sénat burundais votent pour la sortie de la Cour pénale internationale. Le même mois, l'Afrique du Sud annonce son retrait de la CPI. Quelques jours plus tard c'est au tour de la Gambie de se retirer du statut de Rome, qui fonde cette cour basée à La Haye.
Plus tard, la Namibie a menacé de quitter cet organe judiciaire. Mais pour Sébastian Kapuru, député namibien du parti au pouvoir, c'est encore loin d'être acté. « Je pense qu’il est très important qu’il existe une cour internationale et d’ailleurs, en tant que député je n’ai pas vu la demande de retrait de la CPI arrivée au Parlement. Or, pour que ce retrait soit acté, il faut qu’il soit adopté par le Parlement. »
Pour certains, le travail de lobbying en faveur de la CPI est plus compliqué. C'est le cas pour la député kényane de l'opposition Millie Odhiambo. « Ce n’est pas simple de défendre la CPI car nous, députés de l’opposition, sommes en minorité et parce que les président et vice-président kényans ont été mis en examen par la CPI. Mais on ne travaille pas ça uniquement contre eux. On le fait pour le pays et pour que la justice et la justice internationale soient meilleures. »
D'années en années, les relations se sont détériorées entre l'Union africaine, qui plaide pour un retrait des pays africains, et la cour internationale. La présidente de la cour, la juge argentine Silvia Fernández de Gurmendi, les appelle à rester. « C’est très important que les Etats ne partent pas. L’Afrique c’est en fait la région du monde qui a le plus de pays membres de la Cour pénale internationale. C’est donc une région très bien représentée à la cour. »
Le cas de Yayah Jammeh, le président sortant gambien, était de toutes les discussions mais la CPI n'a pas souhaité commenter pour le moment.
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