L'école sénégalaise va à vau-l'eau. Suite au bâton de la réquisition brandi mercredi dernier par le ministre de l'Education nationale, Serigne Mbaye Thiam, ces menaces sont suivies d'effets avec certains enseignants qui ont reçu des ordres venant du préfet de Koungheul. En face, les enseignants ne changent pas de cap. Plus que jamais déterminés, ils sont décidés à ne pas interrompre leur grève. Pis, certains d’entre eux considèrent même que leur ministre de tutelle ne fait que singer un certain Macky Sall qui, du temps où il était Premier ministre sous le régime de l’ancien président de la République, Me Abdoulaye Wade, les avait qualifiés de bandits.
Daouda Faye : «Nous retenons les notes mais nous n’avons pas failli à notre mission»
«Ça ne nous surprend pas de la part du Président de la République parce que quand il était Premier ministre sous le régime de Wade, c’est le seul Pm qui avait traité les enseignants de bandits, de criminels en mettant en otage les élèves. Et depuis lors, il n’a pas changé de posture. Et, nous les enseignants, sommes déçus car nous pensions que sous son régime l’éducation serait une priorité», martèle Daouda Faye, professeur de Mathématiques au lycée Blaise Diagne.
Secrétaire général adjoint de l’Uden génération, M. Faye soutient qu’ils ne risquent rien en continuant cette grève : «Nous n’avons pas peur, il faut savoir que le statut de l’enseignant qui est en fonction n’est pas le même que celui d’un policier», précise-t-il en assurant qu’ «on ne peut pas se débarrasser d’un fonctionnaire d’une manière générale car géré par un statut, qui donne une certaine garantie au fonctionnaire. Et depuis lors nous enseignons, nous observons certes des mouvements de grèves et des débrayages, nous retenons des notes mais nous n’avons pas failli à notre mission. Donc, nous estimons que nous sommes toujours couverts par la loi 61-33 et par les conventions internationales qui sont ratissées par le Sénégal. Nous sommes protégés».
L'enseignant annonce qu': «(ils ont) décidé de porter plainte contre l’Etat pour avoir porté atteinte à (leurs) droits et pour les menaces". "Nous allons vers une bataille juridique, ce qui veut dire que nous n’avons pas peur. Et au contraire, ça radicalise certains collègues qui étaient prêts à lever le mot d'ordre mais quand ils ont entendu ces menaces-là, ils ont serré les rangs. Nous continuons le bras fer et pour information, la semaine prochaine on va corser la lutte», prévient ce dernier.
Baba Mbaye : «Nous allons poursuivre la grève à 1000%»
Cette posture de Mansour Faye est partagée par Baba Mbaye. En effet, le Coordonnateur du Saems/Cusems au niveau du CEM Blaise Diagne indique que : «les enseignants ont le droit d’aller en grève, de suivre des mots d’ordre,...". Pour lui, "ces menaces-là, c’est une violation". .
«L’Etat ne peut jamais nous faire peur par de simples menaces. Au contraire, c’est une motivation pour nous, nous sommes plus que jamais déterminés à mener ce tête-à-tête-là», sert-il en soutenant qu'ils vont «poursuivre à 1000% leurs plans d’action et rien ni personne ne peut nous retenir».
Jean-Claude Badiane : «Notre réaction sera à la mesure de l’affront »
Joint au téléphone, Jean Claude Badiane, membre du Cusems confirme que les paroles de Serigne Mbaye Thiam ne leur font pas peur. «Nous ne sommes pas ébranlés par ces mesures prises par le ministre de l’Education nationale parce que nous avons le sentiment que nous sommes dans notre bon droit», dit-il.
Et de marteler: «dans un état de droit, si on est animé par le sentiment de peur, c’est parce que tout simplement on a mal agit. Et cette situation n’est pas nouvelle, car le gouvernement a toujours fonctionné comme ça avec les syndicats».
Soutenant que les décisions de Serigne Mbaye Thiam trouveront une riposte adéquate de leur part, le syndicaliste déclare à Pressafrik.com qu'ils «attendent d’avoir la pleine connaissance de ces correspondances et enfin ce sera le moment de réagir". "Notre réaction sera véritablement à la mesure des menaces portées contre nous. Cela veut dire que nous allons riposter coup par coup. Nous sommes responsables étant donné que nous sommes des enseignants. Et c’est la raison pour laquelle je ne peux pas, dés à présent décliner les actions que nous déroulerons pour répondre à cette offensive», avertit-il.
"J'ai entendu ce matin sur la radio que le ministre a commencé à exécuter ses menaces mais cela ne nous ébranle pas. Nous ne sommes pas des voyous, encore moins des bandits. Et nous utiliserons tous les moyens pour répondre au gouvernement», enfonce-t-il le clou. «La mobilisation ne sera que plus grande en réalité", affirme Jean Claude Badiane.
Au lycée Delafosse, le proviseur ne nous a pas ouvert ses portes. Il avance qu’il ne parleras plus jamais aux médias. Même situation au CEM Manguier 2 où le Principal nous a donné rendez-vous dans quinze (15) jours.
Daouda Faye : «Nous retenons les notes mais nous n’avons pas failli à notre mission»
«Ça ne nous surprend pas de la part du Président de la République parce que quand il était Premier ministre sous le régime de Wade, c’est le seul Pm qui avait traité les enseignants de bandits, de criminels en mettant en otage les élèves. Et depuis lors, il n’a pas changé de posture. Et, nous les enseignants, sommes déçus car nous pensions que sous son régime l’éducation serait une priorité», martèle Daouda Faye, professeur de Mathématiques au lycée Blaise Diagne.
Secrétaire général adjoint de l’Uden génération, M. Faye soutient qu’ils ne risquent rien en continuant cette grève : «Nous n’avons pas peur, il faut savoir que le statut de l’enseignant qui est en fonction n’est pas le même que celui d’un policier», précise-t-il en assurant qu’ «on ne peut pas se débarrasser d’un fonctionnaire d’une manière générale car géré par un statut, qui donne une certaine garantie au fonctionnaire. Et depuis lors nous enseignons, nous observons certes des mouvements de grèves et des débrayages, nous retenons des notes mais nous n’avons pas failli à notre mission. Donc, nous estimons que nous sommes toujours couverts par la loi 61-33 et par les conventions internationales qui sont ratissées par le Sénégal. Nous sommes protégés».
L'enseignant annonce qu': «(ils ont) décidé de porter plainte contre l’Etat pour avoir porté atteinte à (leurs) droits et pour les menaces". "Nous allons vers une bataille juridique, ce qui veut dire que nous n’avons pas peur. Et au contraire, ça radicalise certains collègues qui étaient prêts à lever le mot d'ordre mais quand ils ont entendu ces menaces-là, ils ont serré les rangs. Nous continuons le bras fer et pour information, la semaine prochaine on va corser la lutte», prévient ce dernier.
Baba Mbaye : «Nous allons poursuivre la grève à 1000%»
Cette posture de Mansour Faye est partagée par Baba Mbaye. En effet, le Coordonnateur du Saems/Cusems au niveau du CEM Blaise Diagne indique que : «les enseignants ont le droit d’aller en grève, de suivre des mots d’ordre,...". Pour lui, "ces menaces-là, c’est une violation". .
«L’Etat ne peut jamais nous faire peur par de simples menaces. Au contraire, c’est une motivation pour nous, nous sommes plus que jamais déterminés à mener ce tête-à-tête-là», sert-il en soutenant qu'ils vont «poursuivre à 1000% leurs plans d’action et rien ni personne ne peut nous retenir».
Jean-Claude Badiane : «Notre réaction sera à la mesure de l’affront »
Joint au téléphone, Jean Claude Badiane, membre du Cusems confirme que les paroles de Serigne Mbaye Thiam ne leur font pas peur. «Nous ne sommes pas ébranlés par ces mesures prises par le ministre de l’Education nationale parce que nous avons le sentiment que nous sommes dans notre bon droit», dit-il.
Et de marteler: «dans un état de droit, si on est animé par le sentiment de peur, c’est parce que tout simplement on a mal agit. Et cette situation n’est pas nouvelle, car le gouvernement a toujours fonctionné comme ça avec les syndicats».
Soutenant que les décisions de Serigne Mbaye Thiam trouveront une riposte adéquate de leur part, le syndicaliste déclare à Pressafrik.com qu'ils «attendent d’avoir la pleine connaissance de ces correspondances et enfin ce sera le moment de réagir". "Notre réaction sera véritablement à la mesure des menaces portées contre nous. Cela veut dire que nous allons riposter coup par coup. Nous sommes responsables étant donné que nous sommes des enseignants. Et c’est la raison pour laquelle je ne peux pas, dés à présent décliner les actions que nous déroulerons pour répondre à cette offensive», avertit-il.
"J'ai entendu ce matin sur la radio que le ministre a commencé à exécuter ses menaces mais cela ne nous ébranle pas. Nous ne sommes pas des voyous, encore moins des bandits. Et nous utiliserons tous les moyens pour répondre au gouvernement», enfonce-t-il le clou. «La mobilisation ne sera que plus grande en réalité", affirme Jean Claude Badiane.
Au lycée Delafosse, le proviseur ne nous a pas ouvert ses portes. Il avance qu’il ne parleras plus jamais aux médias. Même situation au CEM Manguier 2 où le Principal nous a donné rendez-vous dans quinze (15) jours.
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