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Saer Niang DG de l’ARMP: Soumission payante pour ministres et DG de Macky

Macky Sall tient à la bonne gouvernance mais fait la promotion du gré à gré. Dès son élection, il a mûri et déroulé une stratégie de domestication de l'ARMP qui avait beaucoup fatigué le pouvoir de Wade avec les fautes de gestion et scandales révélés après les rapports d'audits.



Saer Niang DG de l’ARMP: Soumission payante pour ministres et DG de Macky
Saer Niang a bouclé deux mandats à la tête de l’Agence de Régulation des Marchés Publics (ARMP). Selon les textes de l’agence, un Directeur général ne peut faire qu’un mandat de trois (3) ans renouvelable une seule fois. Ainsi donc, un appel a candidature avait été lancé le 7 octobre dernier pour son remplacement. Contre toute attente, le président de la République lui prolonge son contrat avec à la clé un CDI selon le quotidien du jour. Un acte fortement dénoncé par des membres du Conseil de régulation. Birahim Seck parle de violation de la loi. Le membre du Forum civil de souligner le chef de l’Etat viole «l’article 24 du décret n°2007-546 du 25 avril 2007 (qui) dit que «la Direction générale (de l’ARMP) est assurée par un Directeur général, recruté sur appel d’offre, par le Conseil de Régulation, sur la base de critères d’intégrité morale, de qualification et d’expérience dans les domaines juridiques, techniques et économique des marchés publics et délégations de service public».
 
Cette reconduction de Saer Niang n’est pas fortuite. Le président de la République l’a décidé après être sûr que le DG de l’ARMP ne va plus s’opposer ou vilipender les marchés nébuleux passés par ses affidés qui sont au cœur du système de l’Etat. Macky Sall a réussi à doucher les ardeurs de l’organe de régulation des marchés publics après avoir décrié à plusieurs reprises ces pratiques et agissements qui ralentissent considérablement l’exécution de ses projets sur lesquels il compte pour se faire réélire.

Processus de "docilisation"  

Dès son arrivée, notamment lors de ces différentes sorties, le chef de l’Etat a eu à décrier «les procédures longues et obsolètes de l’ARMP». Il a ainsi donné un blanc-seing à ses ministres et directeurs généraux pour faire du gré à gré sans aucun risque.
 
Ces déclarations et dénonciations du président Macky Sall ont fait peur au DG de l’ARMP et son équipe. Et ils en ont déduit que l’unique solution c’est de faire acte d’allégeance pour éviter une dissolution, une défenestration ou difficultés de fonctionnement. La conséquence sera que l’équipe de Saer Niang qui d’habitude annonçait avec beaucoup de bruits les résultats des audits via une conférence de presse et mise en ligne des dossiers, a changé de méthodes.
 
Macky imposa la pédagogie
 
Pour les résultats des audits des gestions de 2013 et 2014 des marchés publics qui concernent plus l’exercice sous Macky Sall, l’ARMP a simplement déclaré via un communiqué d’août 2013. Saer Niang avait ainsi fait savoir que «ces rapports ont été transmis à qui de droit et leur publication sur le site des marchés publics ne saurait souffrir d’aucun manquement vis-à-vis de la réglementation. Cette modalité de partage de l’information a régulièrement été organisée à travers une séance publique de restitution en présence de la presse. Cette année, l’ARMP a réalisé simultanément, et pour la première fois, deux audits portant sur les gestions 2013 et 2014. Ces audits et leur exploitation ont pris plus de temps que d’habitude, ce qui a bousculé le calendrier». Avant d’embrayer : «Aussi l’ARMP, tirant les leçons du passé, compte mettre en avant l’aspect pédagogique dans l’exploitation des résultats de la revue des procédures et partager les enseignements utiles dans la mise en œuvre de la réglementation en matière de passation, d’exécution et de contrôle des marchés et délégations de service public indique l’autorité».
 
Ce document de l’organe de régulation des marchés publics a ajouté « l’objectif de cette nouvelle démarche est de faciliter l’appropriation des résultats de la revue par les autorités contractantes».
 
Saer Niang d’avancer qu’il « s’agira de promouvoir une exploitation juste et utile des rapports d’audit qui sont des instruments d’aide à la décision, en soulignant ensemble les dysfonctionnements constatés en vue d’établir un plan d’action cohérent pour apporter les améliorations nécessaires au système ».
 

Jean Louis DJIBA

Mardi 28 Mars 2017 - 18:56


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