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Sahara occidental: le Maroc reconnaît une organisation sahraouie

L'Association sahraouie des victimes de violations graves des droits de l'homme commises par l'Etat du Maroc (ASVDH) est désormais officiellement reconnue par le gouvernement marocain. Human Rights Watch salue cette décision et encourage le royaume marocain à étendre ce type d’initiative à l’ensemble des associations critiques à l’égard du gouvernement.



Une manifestante crie des slogans en faveur de l'indépendance du Sahara occidental, lors d'un rassemblement à Madrid, en novembre 2014. AFP PHOTO/ JAVIER SORIANO
Une manifestante crie des slogans en faveur de l'indépendance du Sahara occidental, lors d'un rassemblement à Madrid, en novembre 2014. AFP PHOTO/ JAVIER SORIANO

C'est la fin de 10 ans de lutte administrative pour cette association du Sahara occidental, annexé par le Maroc en 1975. Les activistes sahraouis, et notamment les militants de l’ASVDH, sont considérés comme des partisans de l'autodétermination par le gouvernement marocain et font l'objet d'une lourde répression.

L’annonce de la légalisation de l’ASVDH  est donc « une décision importante, parce que pour la première fois, les autorités marocaines ont autorisé cette organisation sahraouie de défense des droits de l’homme, qui est très critique envers le gouvernement », salue Ahmed Benchemsi, porte-parole de Human Rights Watch pour l'Afrique du Nord.

« C’est un bon pas que les Marocains ont franchi en autorisant ASVDH, maintenant il faut qu’ils continuent en les laissant tenir leurs réunions, leurs manifestations publiques, et en autorisant ASVDH et toutes les autres associations critiques d’ailleurs, à opérer légalement et à tenir leurs activités légales », continue le porte-parole de l’ONG au micro de RFI.

Guérilla administrative

 

Car Human Rights Watch souligne que « les obstacles qui ont été dressés sur la route de cette association ne sont pas propres aux organisations sahraouies ». Au pays du roi Mohammed VI, les associations dont les objectifs ou les membres « ne plaisent pas aux autorités » font l’objet d’une « guérilla administrative », accuse HRW.

« Par exemple, le fondateur se rend à l’autorité locale, il dépose le dossier et on ne lui remet pas le récépissé… Ce sont des petites tracasseries, comme ça, qui ne sont pas une interdiction frontale, mais qui, concrètement, empêchent de travailler des dizaines d’associations, et peut-être même des centaines. »


Rfi

Mardi 25 Août 2015 - 13:15


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