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Sierra Leone : un Belgo-Américain soupçonné de trafic de diamants et d’esclavage

Un homme d'affaires belgo-américain accusé d'esclavage et de trafic de diamants pendant la guerre civile au Sierra Leone va être extradé vers la Belgique, a annoncé lundi la justice espagnole.



Michel Desaedeleer, 64 ans, avait été interpellé vendredi 28 août à l’aéroport de Malaga au sud de l’Espagne, alors qu’il s’apprêtait à partir aux États-Unis, où il réside. « Il ne s’est pas opposé à son extradition », a annoncé un porte-parole du tribunal devant lequel il a été présenté. La justice belge le recherche depuis une plainte déposée contre lui à Bruxelles en janvier 2011 par cinq anciens forçats des mines de diamants au Sierra Leone, qui avait abouti à l’émission d’un mandat d’arrêt européen

« C’est la toute première fois qu’un homme d’affaires est arrêté pour son implication dans les deux crimes internationaux de pillage de ‘diamants de sang’ et d’esclavage de civils », a souligné l’ONG suisse Civitas Maxima, chargée de défendre les victimes de crimes de guerre et qui a constitué un dossier contre Michel Desaedeleer.

« C’est un cas historique (…) et il va contribuer à une prise de conscience sur le rôle joué par des hommes d’affaires dans la commercialisation des ressources naturelles en particulier pendant les conflits armés, en Afrique et ailleurs », a estimé Alain Werner, directeur de Civitas Maxima.

Que lui reproche-t-on ?

L’homme d’affaires est suspecté d’avoir aidé l’ex-président libérien Charles Taylor et les rebelles armés sierra-léonais du Front Révolutionnaire Uni (RUF) dans le trafic de diamants et dans la réduction de civils à l’esclavage, d’après Civitas Maxima, qualifiant respectivement ces actes de « crimes de guerre » et de « crime contre l’humanité ».

Le RUF avait recours au travail forcé de civils afin d’exploiter des mines de diamant, aidé de Charles Taylor qui faisait transiter les diamants par Monrovia, au Liberia. Les pierres étaient ensuite écoulées par Michel Desaedeleer sur le marché international, selon l’ONG suisse. Les « diamants de guerre » ou « de sang » représentent environ 4% de la production mondiale, selon Amnesty International.


Jeune Afrique

Mardi 1 Septembre 2015 - 08:51


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