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Situation carcérale: l’ASRED va rencontrer les chefs religieux



Situation carcérale: l’ASRED va rencontrer les chefs religieux
L’Asred (Association pour le Soutien et la Réinsertion sociale des Détenus) apprécie à « sa juste valeur la visite du nouveau  ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall, dans les établissements pénitentiaires de la capitale, jeudi dernier, pour s’enquérir des conditions de détention des détenus et aussi des conditions de travail du personnel pénitentiaire ». Le Garde des Sceaux s’est rendu, successivement, au Camp pénal de Liberté 6 ; à la Maison d’arrêt pour femmes de Liberté 6 ; à la Maison d’arrêt et de correction pour femmes de Rufisque ; à la Maison de correction de Sébikotane et enfin à la Maison d’arrêt de Rebeuss.

Ibrahima SALL et Cie, tout en saluant l’initiative, invitent la Chancellerie à visiter les autres établissements pénitentiaires, pour constater de visu les conditions de détention exécrables des détenus. « En fonction de leur importance, il s’agit de la Maison d’arrêt et de correction de Thiès, deuxième prison la plus importante du Sénégal en termes d’effectif, après Rebeuss. Le Camp pénal de Koutal en cela qu’il constitue, avec le Camp pénal de Liberté 6, les deux (2) seuls Camps pénaux du pays. La Chancellerie devra aussi visiter les prisons du Nord, du Centre et celles du Sud ».

Toujours dans cet ordre d’idée, l’ASRED adresse « ses félicitations à la directrice de la Maison d’arrêt de Rebeuss, l’inspecteur Agnès Ndiogoye, pour son  exposé sans complaisance sur les difficultés qui minent la prison centrale de Dakar, lors de la visite du nouveau garde des Sceaux et du directeur de l’Administration pénitentiaire. Confirmant l’ASRED dans son intervention relayée par la presse, elle a relevé les longues détentions ; le surpeuplement ; le nombre élevé de mandats de dépôt par jour ; la situation des détenus déficients mentaux ; le sous-effectif des surveillants de prison ainsi que le problème lié à l’extraction des détenus ».

L’ASRED lance « un appel pressant à la tutelle qu’elle trouve des solutions, dans le plus bref délai, afin de prendre en compte les pertinentes observations soulevées par l’inspecteur Agnès Ndiogoye. Par la même occasion, elle exhorte la hiérarchie à prendre à bras-le-corps les autres problèmes des détenus liés aux mauvaises conditions de détention ainsi qu’à la surpopulation carcérale faisant que la majeure partie des pensionnaires des prisons souffrent de tuberculose, d’hémorroïdes, constipation, caries dentaires, troubles psychologiques, asthme, gonflement des pieds… Les longues détentions chez les femmes sont un problème auquel la tutelle doit s’atteler. En plus de cela, cette couche est reléguée au second plan ».
 
L’Association constate, « pour le déplorer, que la plupart des bonnes volontés qui s'activent pour porter assistance aux femmes emprisonnées se font, en réalité, de l'argent sur leurs dos, avec la complicité de certains directeurs de prison. D'ailleurs, certains d'entre eux ont été relevés de leurs fonctions à cause de ces pratiques ».
 
Fort de tout cela, l'ASRED envisage « de rencontrer les chefs religieux des différentes confréries pour discuter avec eux sur la situation carcérale. Mais également pour évoquer la montée en puissance de la criminalité au Sénégal, afin que des solutions idoines puissent être trouvées ».
 
Ces séries de rencontre seront aussi l'occasion de lancer officiellement la pétition devant permettre d'abroger les longues détentions préventives et arbitraires au Sénégal, mais surtout de solliciter leurs interventions pour exiger le jugement ou la libération des imams incarcérés pour terrorisme. Pour rappel, plus de 40 personnes accusées de terrorisme dont des étudiants, des imams, des femmes et des mineurs sont actuellement en détention provisoire. Par ailleurs, l'ASRED exige l’ouverture, sans délai du procès en appel du policier Sidy Mouhamed Boughazelli, condamné à 20 ans de travaux forcés pour le meurtre de l’étudiant Bassirou Faye et emprisonné au Camp pénal de Liberté 6, selon le document.

En définitive, l’ASRED sollicite auprès des juges, « l’application des dispositions de l’article 50 du Code pénal au bénéfice du détenu déficient mental, Abdoulaye Sidibé alias Ablaye Cissé, jugé demain mardi 17 octobre 2017, par la Chambre criminelle de Dakar, au palais de justice de Dakar.  L’ASRED exhorte, au demeurant, qu’il soit ordonné son internement dans un établissement psychiatrique, comme ce fut le cas dans le passé pour Massamba Fall et d’autres détenus souffrant de démence ». 


Lundi 16 Octobre 2017 - 19:39


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