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(Son Maire Pô) Accalmie à Ouagadougou alors que la révolte des militaires gagne Pô

La nuit du samedi 16 au dimanche 17 avril 2011 a été relativement calme à Ouagadougou sous le coup d’un couvre-feu. Mais la contestation militaire de ces derniers jours a gagné la ville de Pô située dans le sud du Burkina. Des tirs ont été entendus toute la nuit. Et Alors que le président Blaise Compaoré a désigné les nouveaux chefs des armées, les commerçants ont montré leur colère tout au long de la journée de samedi dans la capitale. Ils se sont attaqués aux bâtiments officiels.



Ouagadougou,16 avril 2011. Les commerçants en colère s'en prennent aux établissements et aux symboles de l'État. © AFP/Ahmed Ouoba
Ouagadougou,16 avril 2011. Les commerçants en colère s'en prennent aux établissements et aux symboles de l'État. © AFP/Ahmed Ouoba
Après Fada Ngourma vendredi, Pô, la ville garnison dans le sud du pays a été agitée dans la nuit de samedi à dimanche. Des soldats sont en effet sortis de leur caserne pour tirer des coups de feu dans la ville. Ils se sont emparés de véhicules de particuliers et selon des témoins ces coups de feu qui continuaient ce dimanche ont fait deux blessés.

Selon le maire de la ville Henri Koubizara, qui séjourne en ce moment à Ouagadougou, la hiérarchie militaire envoie dès ce dimanche une délégation sur place pour des discussions.

À Ouagadougou en revanche, la première nuit du couvre-feu a été calme. Et même beaucoup plus calme que les deux précédentes nuits marquées par des pillages des militaires.

Plus calme aussi que la matinée de samedi où des commerçants victimes justement de ces pillages ont eux aussi manifesté violemment.

« Tout est déglingué, raconte un habitant de la capitale pour résumer la journée de colère des commerçants, l'avenue Kwamé Nkruma est dévastée, des batiments sont en feu ».

Les commerçants ont été les premières victimes des mutins qui la veille avaient semé la terreur et multiplié les pillages. C'est pour cette raison qu'ils sont d'abord allés protester devant une caserne, avant de s'en prendre aux batiments publics pour dire leur colère de ne pas avoir été protégés par les autorités.

Des dizaines d'entre eux ont mis le feu au siège du parti au pouvoir et au bâtiment du ministère du Commerce. Ils ont aussi brûlé des bus, saccagé des édifices publics comme l'Assemblée nationale et la mairie.

Pendant ce temps, Blaise Compaoré a nommé de nouveaux chefs militaires notamment à l'armée de terre, l'armée de l'air ou encore la gendarmerie.

Pour les Burkinabè, il reste à espérer que toutes ces mesures auxquelles il faut ajouter la dissolution du gouvernement et le paiement en cours des primes aux soldats réussiront à ramener définitivement le calme.
son_burkina_maire.mp3 Son_Burkina_maire.mp3  (276.56 Ko)


RFI

Dimanche 17 Avril 2011 - 18:01


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