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Spécial Magal 2015 : le Magal, une foule compacte de fidèles dévoués



A Touba, les circonstances de la grande affluence vous imposent une marche forcée à pas de caméléon. Ici c’est comme à la mosquée ou à l’église, c’est  épaule contre épaule. Dans ce mélimélo, il faut jouer des coudes  pour se frayer un passage et poursuivre la remontée vers la grande mosquée seule lieu de convergence des fidèles en cette journée du 18 Safar. Entre les différentes artères qui mènent à la grande mosquée de Touba, il n’y pas de place. On se faufile entre les charrettes et les véhicules qui se disputent le passage au nez et à la barbe des forces de sécurité.  Mais en dépit de toute cette bousculade, les fidèles sont déterminés à poursuivre leur marche pour rallier la grande mosquée et ses minarets.  « Je viens de Joal spécialement pour le magal, c’est dure mais Serigne Touba diaral  naniou  ko » c'est-à-dire que  Serigne Touba en vaut la peine, lance avec foi, Sokhna Gassama, la quarantaine sonnée.   

Rencontrée à hauteur de la Résidence  Khadiml Rassoul, la main bien tenue par sa fille, Mame Kiné Guèye âgée de plus de soixante ans fait son iniéme magal. Malgré le poids de l’âge,  cette originaire de Ouakam (Dakar) ne veut pas se faire raconter l’événement. La démarche hésitante, cette vieille femme a choisi  de marcher à côté des trottoirs pour éviter les bousculades. Bien agrippée à la main de sa fille, Mame Kiné Guèye est une mouride de souche de père et de mère et plus tard mariée à un mouride «Mon mari repose dans les cimetières de Touba je suis allée prier pour lui et pour mes parents qui y reposent et pour tous les autres morts. Et moi je viendrai à Touba tant que j’aurai le souffle, en attendant ma venue définitive, c'est-à-dire ma mort parce que j’ai émis le vœu d’être enterrée à Touba. Même si mes enfants me disent maman tu peux te  reposer Touba ce n’est plus pour les vieilles personnes sans forces,  mais moi pour rien au monde je ne compte rater le magal de Serigne Touba, je ne me rappelle même pas quel âge j'avais quand je foulais le sol béni de la ville sainte de Touba pour la première fois », a déclaré la pèlerine.
 
A l’opposé de cette vieille dame, les enfants eux se faufilent entre les personnes. Très malins et espiègles qu’ils sont, ils se  tiennent les étoffes de leurs boubous pour ne se pas s’égarer dans ce monde fou venu de partout. Contrairement aux autres,  les enfants courent et rien ne les arrêtent. Ils déjouent même parfois  la vigilance des forces de l’ordre qui assurent l’organisation des différentes portes  des entrées et sorties  de la grande mosquée, aidés en cela par les daariyas.       



Mardi 1 Décembre 2015 - 11:49


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