Conséquence des manifestations à l'appel du PNP, la circulation était timide sur la route nationale numéro 1 à Lomé, au Togo, ce samedi après-midi 19 août. Des fourgons blindés et des chars à eau stationnaient aux grands carrefours de la capitale togolaise, jusqu'au croisement GTA, non loin du palais présidentiel. Un check point de militaires inhabituel, à la hauteur de l'état-major général des forces armées togolaises, était en place.
Le PNP togolais, inconnu jusqu'en janvier 2017, mobilise désormais les foules et, pour ce samedi, il avait appelé à des marches dans cinq villes du Togo et dans quelques pays où se trouve la diaspora togolaise. Il s'agit de réclamer le retour à la Constitution de 1992 - qui limitait, notamment, à deux le nombre de mandats présidentiels - et le vote de la diaspora.
Des marches interdites faute d’accord sur les trajets à emprunter
Depuis la veille des manifestations, vendredi, le ministre de la Sécurité avait prévenu qu'il n'y aurait pas de marche, les dirigeants du PNP ayant refusé les itinéraires que le gouvernement leur indiquait.
Tous les rassemblements ont donc été dispersés à coups de gaz lacrymogènes et de matraques, ce samedi matin. Lomé, Anié, Sokodé et Kara ont été secoués.
On dénombre au moins deux morts à Sokodé, selon les autorités togolaise. Le leader du PNP, Tikpi Atchadam parle lui d'au moins sept tués. « Les bérets rouges sont intervenus en tirant à balles réelles [à Sokodé, NDLR]. A Lomé, la même chose. Des militaires, habillés en gendarme, ont fait irruption à l’intérieur des foules et ils ont tiré, à bout portant, des gaz lacrymogènes », détaille-t-il. A Sokodé, le commissariat a été saccagé, du matériel emporté et mis à feu, une fourgonnette de police a été incendiée.
A Kara, il y a eu des arrestations, des tirs de balles en caoutchouc et « nous avons déploré beaucoup de blessés », a ajouté Tikpi Atchadam.
« La liberté de manifestation est en danger »
Selon le président du PNP, il est incompréhensible de compter des morts et des blessés lors d’une manifestation pacifique - « Nous avons mis plus d’une année à former nos militants aux principes de la non-violence avant d'organiser cette marche », précise-t-il - et il demande, en conséquence, l'arrestation des auteurs de ces violences et appelle toute l'opposition togolaise à l'unicité d'action.
« La liberté de manifestation est en danger. C’est pour ça que nous invitons tous les partis politiques d’opposition à se joindre à nous ; dans tous les cas, à faire en sorte que cette lutte soit une lutte nationale, et exiger d’abord que tous ceux qui ont été arrêtés soient relâchés, que, surtout, ceux qui sont morts, que l’on fasse leur autopsie, et que l’on puisse arrêter les auteurs de cette violence barbare et qu’ils soient traduits devant la justice. Voilà, nos exigences », a martelé Tikpi Atchadam.
Dans un communiqué publié vendredi, en guise de soutien, Jean-Pierre Fabre, chef de file de l'opposition togolaise avait promis « de ne pas rester inactif si le pouvoir persistait dans sa volonté d'empêcher la manifestation » de ses camarades du PNP, dont il partage les revendications. Après les violences qui ont émaillé la journée de samedi, il réitère ce soutien.
Le PNP togolais, inconnu jusqu'en janvier 2017, mobilise désormais les foules et, pour ce samedi, il avait appelé à des marches dans cinq villes du Togo et dans quelques pays où se trouve la diaspora togolaise. Il s'agit de réclamer le retour à la Constitution de 1992 - qui limitait, notamment, à deux le nombre de mandats présidentiels - et le vote de la diaspora.
Des marches interdites faute d’accord sur les trajets à emprunter
Depuis la veille des manifestations, vendredi, le ministre de la Sécurité avait prévenu qu'il n'y aurait pas de marche, les dirigeants du PNP ayant refusé les itinéraires que le gouvernement leur indiquait.
Tous les rassemblements ont donc été dispersés à coups de gaz lacrymogènes et de matraques, ce samedi matin. Lomé, Anié, Sokodé et Kara ont été secoués.
On dénombre au moins deux morts à Sokodé, selon les autorités togolaise. Le leader du PNP, Tikpi Atchadam parle lui d'au moins sept tués. « Les bérets rouges sont intervenus en tirant à balles réelles [à Sokodé, NDLR]. A Lomé, la même chose. Des militaires, habillés en gendarme, ont fait irruption à l’intérieur des foules et ils ont tiré, à bout portant, des gaz lacrymogènes », détaille-t-il. A Sokodé, le commissariat a été saccagé, du matériel emporté et mis à feu, une fourgonnette de police a été incendiée.
A Kara, il y a eu des arrestations, des tirs de balles en caoutchouc et « nous avons déploré beaucoup de blessés », a ajouté Tikpi Atchadam.
« La liberté de manifestation est en danger »
Selon le président du PNP, il est incompréhensible de compter des morts et des blessés lors d’une manifestation pacifique - « Nous avons mis plus d’une année à former nos militants aux principes de la non-violence avant d'organiser cette marche », précise-t-il - et il demande, en conséquence, l'arrestation des auteurs de ces violences et appelle toute l'opposition togolaise à l'unicité d'action.
« La liberté de manifestation est en danger. C’est pour ça que nous invitons tous les partis politiques d’opposition à se joindre à nous ; dans tous les cas, à faire en sorte que cette lutte soit une lutte nationale, et exiger d’abord que tous ceux qui ont été arrêtés soient relâchés, que, surtout, ceux qui sont morts, que l’on fasse leur autopsie, et que l’on puisse arrêter les auteurs de cette violence barbare et qu’ils soient traduits devant la justice. Voilà, nos exigences », a martelé Tikpi Atchadam.
Dans un communiqué publié vendredi, en guise de soutien, Jean-Pierre Fabre, chef de file de l'opposition togolaise avait promis « de ne pas rester inactif si le pouvoir persistait dans sa volonté d'empêcher la manifestation » de ses camarades du PNP, dont il partage les revendications. Après les violences qui ont émaillé la journée de samedi, il réitère ce soutien.
Autres articles
-
Guerre au Soudan: les États-Unis tentent de relancer les pourparlers de paix
-
Élections en Afrique du Sud: pourquoi l’ANC s'attaque au nom du parti de l’ex-président Jacob Zuma
-
Mali: les partis politiques, de tous bords, demandent un nouveau processus court de transition
-
RDC: nouveaux combats entre les milices progouvernementales et le M23 dans la zone de Goma
-
Devant le Conseil de sécurité, la cheffe de la Monusco tire la sonnette d'alarme sur la situation dans l'est de la RDC