Les soupçons portent sur les parrainages des candidats. Chacun doit réunir soit dix signatures de députés, soit 10 000 de citoyens de différentes régions. Mais les opérations de vérification, effectuées à deux reprises, ont révélé des doublons, des cartes d'identité fictives, de fausses signatures.
« On est étonnés par le nombre de citoyens qui ont contesté. Ils ont trouvé leurs noms dans leurs listes et nient catégoriquement avoir signé. Certains sont même dans l’impossibilité de signer. On pense qu’il y a tout un système de falsification de parrainages », avance Chawfik Sarsar, président de l’ISIE.
L’instance a saisi le parquet. Mais si la justice reconnait des fraudes, cela pourrait avoir des conséquences sur le scrutin en cas d’invalidation. « Tout dépend si c’est traité dans l’urgence. On attend. Il est possible que ça ne se fasse pas avant les élections, admet Chawfik Sarsar.Partout dans le monde, des affaires rattrapent des candidats et même des présidents après leurs mandats. » Dans un communiqué, le ministère public a lui déclaré sa détermination à faire appliquer la loi, pour tous, sans exception concernant les élections.
Parmi les candidats à la présidentielle figurent notamment l’actuel président, Moncef Marzouki, l'ancien Premier ministre, Béji Caïd Essebsi, et le président de l'Assemblée nationale constituante, Mustapha Ben Jaafar. À leurs côtés, d’anciens ministres de Ben Ali, comme Kamel Morjane et Mondher Zenaïdi. L'ISIE a précisé par ailleurs que 1 327 listes étaient en lice pour les législatives du 26 octobre.
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