L’ancien ministre de l’Éducation par ailleurs ex- secrétaire général de la Ligue Démocratique (LD) dresse un bilan sans complaisance du régime du président Macky Sall au pouvoir depuis 2012. « On peut dire oui, j’ai fait ceci, j’ai fait cela mais au final, on n’a pas avancé », sert-il. « On parlait de la santé, c’est vrai qu’en matière de santé, on continue sur certaines questions à avoir une bonne courte. Par exemple la mortalité infantile, ce n’est pas venu avec Macky, cela ne s’est pas accéléré avec Macky Sall, on continue dans la voie de baisse qui a commencé depuis longtemps. Si on prend l’Education en matière d’alphabétisation de notre population qui d’ailleurs une des priorités du PSE, on n’a pas avancé. Si on prend la scolarisation des enfants, on n’a pas avancé par conséquent, en termes de résultats et notamment en termes de développement social et de développement humain, on n’a pas beaucoup avancé. Et de ce point de vue, lorsque vous regarder nos indicateurs de développement humain par rapport aux moyennes africaines, le plus souvent nous sommes en dessous des moyennes en Afrique au Sud du Sahara », explique-t-il.
Poursuivant, il ajoute sur la dette publique qui suit une tendance haussière vers 30% en 2018, « (il est même plus inquiet que le FMI parce que le FMI n’ose pas ouvertement poser un certain nombre de problèmes ». « Je connais le cas d’un pays africain que je ne citerai pas, qui parce qu’on lui avait dit qu’en 2017, il pourrait commencer l’exploitation de son pétrole, s’est endetté de manière cachée au-delà de ses capacités. Et, l’exploitation du pétrole n’a pas commencé au moment prévu et le pays s’est retrouvé dans une crise terrible. C’est pourquoi je suis inquiet parce que, pour moi, cette fièvre de l’endettement est liée à la perspective du pétrole. On se dit, cela va venir, on peut avoir auprès des bailleurs la crédibilité nécessaire et puis, on va foncer », dit-il.
Intervenant sur l’appel du Chef de l’Etat au dialogue, Mamadou Ndoye émet des doutes. « La condition principale de succès de ce deuxième dialogue, c’est qu’il y est quelque part une capacité d’écouter les deux (2) parties or le gouvernement a un problème de ce point de vue. Et, le problème était apparu clairement avec le ministre de l’Intérieur (Abdoulaye Daouda Diallo). Vous ne pouvez pas conduire un dialogue en étant complètement dans un camp. Vous ne pouvez pas dire que vous êtes le ministre de l’Intérieur, c’est vous qui conduisez le dialogue sur les élections et en même temps, vous êtes complètement de l’APR (Alliance Pour la République, parti présidentiel). Cette question-là, il faut qu’elle soit réglée pour que le dialogue puisse se passer », égratigne-t-il.
Si « l’écoute », la recherche de « compromis et de consensus » ne priment pas « ce dialogue politique risquerait de déboucher sur rien comme le premier appel parce que le premier appel si on voit ce qui s’est passé avec les élections (législatives), le bilan est sombre ». De ce fait, il croit que « si le ministre de l’Intérieur fait preuve d’incompétence soit d’attitude partisane, il est clair que l’opposition ne peut pas accepter que le ministre de l’Intérieur organise or ce qui s’est passé avec ces élections, il y a quand même plusieurs sources d’interrogations. On n’a pas la capacité d’inscrire tous les citoyens avec des conditions catastrophiques sur les inscriptions sur les listes électorales, on n’a pas la capacité de donner à tout le monde sa carte après les inscriptions jusqu’à modifier la loi électorale pour pouvoir faire voter sur des choses qui ne sont pas les cartes. Et quand on ne sait ni planifier ni mettre en œuvre dans le temps alors qu’on dit qu’on a la compétence et on a la responsabilité, il y a problème. Or, objectivement on ne peut juger que sur des faits et les faits des élections passées disqualifient le ministère de l’Intérieur en matière d’organisation des élections ».
Pis, « au sein de Benno Bokk Yajkaar (BBY), les alliés qui protestent ont fait allégeance à Macky Sall et du fait de cet allégeance, lui ont donné la responsabilité de confectionner la liste des députés. Macky Sall, dès le début, on savait qu'il voulait avoir une majorité APR à l’Assemblée nationale mais pas une majorité BBY. Et ce qu’il a fait avec les listes, c’est bien cela qu’il voulait réellement, réaliser une majorité APR et il a sa majorité absolue APR. Autrement dit, à l’Assemblée nationale, il n’a besoin de personne même pas de ses alliés. Pour quelle dynamique ? Etre maître de tous les leviers. Et, c’est le cas. Les autres font le service après-vente. C’est la contradiction, il a besoin de ses alliés mais en même temps, il les affaiblit parce que s’il n’a pas les alliés, il a un problème pour avoir une majorité au premier tour mais il ne veut pas d’allié gênant. Un allié gênant, c’est un allié qui compte. Et, avant les élections, l’APR a essayé de recruter tous les maires des partis alliés parce qu’elle considère que ceux-là les vrais électeurs au moins les grands électeurs des partis, aucun parti n’a échappé à cette tentative… », relève-t-il.
Ce qui fait dire à Mamadou Ndoye que «nous sommes dans une période où nous rencontrons des contradictions qui sont d’une nouvelle nature parce qu’il y a une véritable crise politique couve dans le pays. L’un des premiers facteurs, c’est ce que j’appelle l’hégémonie de l’idéologie alimentaire au niveau de la classe politique sénégalaise. Cette idéologie alimentaire dit ceci : faire la politique, c’est d’abord et avant tout partager le gâteau du pouvoir. Et le gâteau du pouvoir, ce sont les ressources publiques et les postes. Elle est hégémonique aussi bien au niveau de la pensée politique que la pratique politique…. ».
L’ex- secrétaire général de la LD était l’invité de l’émission « Objection » de Sud fm.
Poursuivant, il ajoute sur la dette publique qui suit une tendance haussière vers 30% en 2018, « (il est même plus inquiet que le FMI parce que le FMI n’ose pas ouvertement poser un certain nombre de problèmes ». « Je connais le cas d’un pays africain que je ne citerai pas, qui parce qu’on lui avait dit qu’en 2017, il pourrait commencer l’exploitation de son pétrole, s’est endetté de manière cachée au-delà de ses capacités. Et, l’exploitation du pétrole n’a pas commencé au moment prévu et le pays s’est retrouvé dans une crise terrible. C’est pourquoi je suis inquiet parce que, pour moi, cette fièvre de l’endettement est liée à la perspective du pétrole. On se dit, cela va venir, on peut avoir auprès des bailleurs la crédibilité nécessaire et puis, on va foncer », dit-il.
Intervenant sur l’appel du Chef de l’Etat au dialogue, Mamadou Ndoye émet des doutes. « La condition principale de succès de ce deuxième dialogue, c’est qu’il y est quelque part une capacité d’écouter les deux (2) parties or le gouvernement a un problème de ce point de vue. Et, le problème était apparu clairement avec le ministre de l’Intérieur (Abdoulaye Daouda Diallo). Vous ne pouvez pas conduire un dialogue en étant complètement dans un camp. Vous ne pouvez pas dire que vous êtes le ministre de l’Intérieur, c’est vous qui conduisez le dialogue sur les élections et en même temps, vous êtes complètement de l’APR (Alliance Pour la République, parti présidentiel). Cette question-là, il faut qu’elle soit réglée pour que le dialogue puisse se passer », égratigne-t-il.
Si « l’écoute », la recherche de « compromis et de consensus » ne priment pas « ce dialogue politique risquerait de déboucher sur rien comme le premier appel parce que le premier appel si on voit ce qui s’est passé avec les élections (législatives), le bilan est sombre ». De ce fait, il croit que « si le ministre de l’Intérieur fait preuve d’incompétence soit d’attitude partisane, il est clair que l’opposition ne peut pas accepter que le ministre de l’Intérieur organise or ce qui s’est passé avec ces élections, il y a quand même plusieurs sources d’interrogations. On n’a pas la capacité d’inscrire tous les citoyens avec des conditions catastrophiques sur les inscriptions sur les listes électorales, on n’a pas la capacité de donner à tout le monde sa carte après les inscriptions jusqu’à modifier la loi électorale pour pouvoir faire voter sur des choses qui ne sont pas les cartes. Et quand on ne sait ni planifier ni mettre en œuvre dans le temps alors qu’on dit qu’on a la compétence et on a la responsabilité, il y a problème. Or, objectivement on ne peut juger que sur des faits et les faits des élections passées disqualifient le ministère de l’Intérieur en matière d’organisation des élections ».
Pis, « au sein de Benno Bokk Yajkaar (BBY), les alliés qui protestent ont fait allégeance à Macky Sall et du fait de cet allégeance, lui ont donné la responsabilité de confectionner la liste des députés. Macky Sall, dès le début, on savait qu'il voulait avoir une majorité APR à l’Assemblée nationale mais pas une majorité BBY. Et ce qu’il a fait avec les listes, c’est bien cela qu’il voulait réellement, réaliser une majorité APR et il a sa majorité absolue APR. Autrement dit, à l’Assemblée nationale, il n’a besoin de personne même pas de ses alliés. Pour quelle dynamique ? Etre maître de tous les leviers. Et, c’est le cas. Les autres font le service après-vente. C’est la contradiction, il a besoin de ses alliés mais en même temps, il les affaiblit parce que s’il n’a pas les alliés, il a un problème pour avoir une majorité au premier tour mais il ne veut pas d’allié gênant. Un allié gênant, c’est un allié qui compte. Et, avant les élections, l’APR a essayé de recruter tous les maires des partis alliés parce qu’elle considère que ceux-là les vrais électeurs au moins les grands électeurs des partis, aucun parti n’a échappé à cette tentative… », relève-t-il.
Ce qui fait dire à Mamadou Ndoye que «nous sommes dans une période où nous rencontrons des contradictions qui sont d’une nouvelle nature parce qu’il y a une véritable crise politique couve dans le pays. L’un des premiers facteurs, c’est ce que j’appelle l’hégémonie de l’idéologie alimentaire au niveau de la classe politique sénégalaise. Cette idéologie alimentaire dit ceci : faire la politique, c’est d’abord et avant tout partager le gâteau du pouvoir. Et le gâteau du pouvoir, ce sont les ressources publiques et les postes. Elle est hégémonique aussi bien au niveau de la pensée politique que la pratique politique…. ».
L’ex- secrétaire général de la LD était l’invité de l’émission « Objection » de Sud fm.
Autres articles
-
Sédhiou : Khalifa Sall promet de mettre fin aux difficultés dont souffrent les populations
-
Reubeuss : 69 détenus dits politiques libérés, dont Ndongo Diop et Kaba Diakité
-
Amadou Ba met en garde les habitants de Nioro du Rip contre les discours des autres candidats
-
Kolda: l'ancienne directrice de campagne du candidat Daouda Ndiaye rejoint la coalition Diomaye Président
-
Kolda : les candidats Bassirou Diomaye Faye et Aliou Mamadou Dia s’échangent une accolade