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Vincent Lindon, en larmes : "C'est la première fois de ma vie que je reçois un prix"



Vincent Lindon, en larmes : "C'est la première fois de ma vie que je reçois un prix"
"C'est la première fois de ma vie que je reçois un prix", a déclaré Vincent Lindon lors de la cérémonie de clôture du Festival de Cannes le 24 mai. Jusqu'ici, l'acteur français de 55 ans avait en effet été nommé cinq fois aux César, sans jamais remporter de trophée. L'injustice est réparée avec ce prix d'interprétation pour sa performance dans La Loi du marché. "C'est un jour que je n'oublierai jamais de ma vie, a-t-il déclaré au micro de Laurent Weil pour Canal+ juste, après la remise des prix. Pas que pour moi, pour les gens que j'aime, le public qui regarde des films dans lesquels je joue depuis trente ans. Je voudrais partager ce prix avec tout le monde. Je suis vraiment un homme bouleversé de bonheur."
 
Nommé aux César dès 1993 pour La Crise, puis Ma petite entreprise, Ceux qui restent, Welcome et Quelques heures de printemps, Vincent Lindon était plus que malchanceux, son talent n'éclatait jamais aux cérémonies de récompenses. Le 68e Festival de Cannes, dont le jury était présidé par les frères Coen, fera honneur à cet acteur particulièrement populaire. Vincent Lindon n'a jamais enchaîné les comédies, préférant le cinéma social. La justesse et la sincérité de son jeu font alors de lui un homme particulièrement ancré dans le réel, de quoi toucher tous les spectateurs.
 
"William Faulkner disait 'faites des rêves immenses pour ne pas les perdre de vue en les poursuivant', a déclaré l'acteur sur la scène du Palais des festivals. C'est la première fois de ma vie que je reçois un prix. Je voudrais dire merci aux deux présidents et aux jurés d'avoir vu ce film. Je vous remercie d'avoir posé un regard aussi bienveillant sur le travail que Stéphane Brizé a fait avec moi, et a fait tout court... C'est un acte politique de mettre un film comme celui-là à Cannes, ou comme celui d'Emmanuelle Bercot [La Tête Haute, NDLR], des films qui parlent de nos contemporains, les gens qui nous entourent. Je dédie ce prix à tous les gens qui ne sont pas considérés pour ce qu'ils méritent, ainsi qu'à tous les acteurs du film sans qui je ne serais pas là..."
 
Sa voix se remplit de larmes lorsqu'il remercie toute l'équipe puis son metteur en scène Stéphane Brizé, qui l'avait aussi dirigé dans Mademoiselle Chambon et Quelques heures de printemps : "Je voudrais en venir à 'mon' metteur en scène, parce qu'il est à moi. Je vous le prêterais mais il est à moi... On a un souvenir qui nous lie à vie. Je suis bouleversé de le partager avec toi... Tout ça aurait été impossible sans toi." Il ajoute : "Je voudrais dire mon admiration pour les gens que j'aime et ils se reconnaîtront. Ils sont peu nombreux, que j'aime à ce point-là. Et les deux personnes que j'aime le plus sur cette terre, mon fils Marcel et ma fille Suzanne [qu'il a eue avec Sandrine Kiberlain] et aussi une pensée pour ma maman et mon père qui n'est plus là. Quand je pense que j'ai fait tout ça pour qu'ils me voient et ils ne sont pas là."
 
Vincent Lindon était déjà ému aux larmes lors de la montée des marches pour la projection de son film à Cannes quelques jours plus tôt. "Dans la vie, je pleure aussi. C'est très agréable. Ça détend. (...) Non, je n'ai pas honte de pleurer. Face aux gens aimés qui pleurent, on ne fait plus le malin... C'est ce que je recherche comme spectateur : les films qui font pleurer", confiait-il dans Télérama. Pari réussi, avec La Loi du marché, pas de doute, il nous aura fait pleurer.

Purepeople

Lundi 25 Mai 2015 - 13:53


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