Jean-François Dubost, responsable du programme protection des populations à Amnesty International, a souligné ce mercredi sur franceinfo le "décalage malheureux entre le discours et les actes. La France a promis que d’ici fin 2017, au moins 10 000 personnes seraient accueillies de zones de conflits, qui ont fui les persécutions et été victimes de tortures. Nous sommes à peine à 2 200 personnes accueillies."
franceinfo : Y a- t-il un décalage entre le discours des autorités françaises et les actes en matière d’accueil des réfugiés ?
Jean-François Dubost : Oui, il y a un décalage malheureux entre le discours et les actes. Les discours posent les principes et rappellent qu’il y a une obligation pour les États d’accueillir, que la France a une longue tradition d’accueil et de protection de personnes qui fuient les persécutions et le terrorisme. En même temps, on est dans une sorte de timidité. Même au niveau européen, la France ne s’est pas illustrée par des discours forts ou par des actes significatifs pour dire "non". On ne peut pas négocier avec la Turquie parce qu’on veut y renvoyer des réfugiés. Elle ne s’oppose pas non plus à des discussions pour négocier avec la Libye, où des migrants et des réfugiés sont maltraités, torturés, détenus.
La France n'en fait pas assez selon vous ?
La France a promis que d’ici fin 2017, au moins 10 000 personnes seraient accueillies depuis des zones de conflits, qui ont fui les persécutions et été victimes de tortures. Aujourd'hui, nous sommes à peine à 2 200 personnes accueillies.
franceinfo : Y a- t-il un décalage entre le discours des autorités françaises et les actes en matière d’accueil des réfugiés ?
Jean-François Dubost : Oui, il y a un décalage malheureux entre le discours et les actes. Les discours posent les principes et rappellent qu’il y a une obligation pour les États d’accueillir, que la France a une longue tradition d’accueil et de protection de personnes qui fuient les persécutions et le terrorisme. En même temps, on est dans une sorte de timidité. Même au niveau européen, la France ne s’est pas illustrée par des discours forts ou par des actes significatifs pour dire "non". On ne peut pas négocier avec la Turquie parce qu’on veut y renvoyer des réfugiés. Elle ne s’oppose pas non plus à des discussions pour négocier avec la Libye, où des migrants et des réfugiés sont maltraités, torturés, détenus.
La France n'en fait pas assez selon vous ?
La France a promis que d’ici fin 2017, au moins 10 000 personnes seraient accueillies depuis des zones de conflits, qui ont fui les persécutions et été victimes de tortures. Aujourd'hui, nous sommes à peine à 2 200 personnes accueillies.
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