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​Afrique du Sud: des universités fermées avec le mouvement de colère des étudiants

Les étudiants sont en colère en Afrique du Sud et cela fait deux semaines que ça dure. Ils protestent contre l'augmentation des frais universitaires. Des manifestations qui ont parfois dégénéré, avec des heurts violents. Le président Jacob Zuma a donc lancé un appel au calme.



 Plus d’une dizaine d’universités sur les 27 que compte le pays sont fermées depuis le début de la semaine, dont les principales que sont Johannesburg, Pretoria, Le Cap, Rhodes… Tout a commencé la semaine dernière, après que le gouvernement a autorisé les facultés à augmenter leurs frais scolaires de 8 % maximum. Les étudiants se sont aussitôt mobilisés avec des manifestations, des cours bloqués et par endroit des heurts. Plusieurs facultés ont donc fermé leurs portes cette semaine.
 
Les étudiants rejettent toute augmentation et demandent une éducation gratuite. Ils rappellent qu’il s’agit d’une promesse de l’ANC, quand le parti est arrivé au pouvoir. Une promesse qui a été réitérée par Jacob Zuma avant son élection à la présidence. L’année dernière, déjà, il y avait eu d’importantes manifestations et le gouvernement avait cédé, annulant toute augmentation, mais sans régler la demande d’éducation gratuite. Donc, chaque année, la contestation revient et s’amplifie.
 
2 000 à 3 000 euros de frais d’inscription
 
Cette fois-ci, des heurts ont marqué la mobilisation, un phénomène qui reste tout de même minoritaire. A Johannesburg, les étudiants qui ont lancé des pierres sur les forces de l’ordre étaient 200, peut-être 300 maximums. Donc, rien par rapport aux milliers d’étudiants présents dans le système. En revanche, leurs revendications sont partagées par la majorité des étudiants.
 
Les universités sud-africaines sont publiques, mais cela coûte un minimum de 2 000 à 3 000 euros pour les frais d’inscription. C’est énorme au vu du salaire moyen dans le pays. Et à juste titre, les manifestants disent que ces tarifs excluent de nombreux étudiants qui n’ont pas les moyens. Le gouvernement répond qu’il y a des bourses pour les plus démunis. Et sans le dire clairement, car cela susciterait une révolte, il est en train de revenir sur ses promesses d’université gratuite parce qu’il n’a pas les fonds pour.
 
Difficile de prédire quand pourra avoir lieu la réouverture des universités. Le chef de l’Etat a rencontré certains de ses ministres et a demandé qu’ils mettent fin à la violence.



Source: RFI.fr

Dieynaba Faye (stagiaire)

Vendredi 30 Septembre 2016 - 12:49


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