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​L'Agence Eau et assainissement pour l'Afrique sauvée de justesse par un Conseil des ministres extraordinaire



C'est de justesse que les 19 ministres (ou leurs représentants) chargés des questions de l'eau et de l'assainissement, dont présidence du secrétaire d'Etat à l'hydraulique rurale du Sénégal, Faye Diene, ont réussi à sauver l'agence intergouvernementale Eau et assainissement pour l'Afrique (EAA). Car, selon certaines indiscrétions, la panafricaine des eaux était sur le point de se noyer dans une lagune de Yaoundé, au Cameroun, où un Conseil des ministres parallèle était prévu en début mars 2015, autour du ministre camerounais de l'Energie et de l'Hydraulique et qui devrait réunir quelques Etats membres de l'EAA, favorables à l'ex-secrétaire exécutif, Idrissa Doucouré. L'extraordinaire Conseil des ministres de Ouagadougou qui a réuni la majorité nécessaire pour délibérer a donc coupé l'herbe aux pieds des frondeurs. Et la plus importante décision qui en est sortie, c'est bien évidemment le limogeage du Sénégalais Idrissa Doucouré, jusqu'ici secrétaire exécutif de l'EAA et dont la gestion, on se rappelle, avait été décriée par les travailleurs de l'agence intergouvernementale siégeant à Ouagadougou. Le bras de fer entre le secrétaire exécutif et les travailleurs avait même conduit à un arrêt momentané du travail au siège de la panafricaine des eaux, avec à la clef, un projet de licenciement des travailleurs. Des travailleurs qui, suivant les instructions du Conseil des ministres, devraient être réintégrés par le nouvel administrateur provisoire de EAA, l'Ivoirien Théophile Gnagne.
L'on comprend dès lors l'expression spontanée de joie du personnel permanent de EAA à la suite de la lecture des conclusions du Conseil des ministres.
Outre le secrétaire exécutif, le ministre camerounais de l'Energie et de l'Hydraulique a été démis de ses fonctions de président du Conseil des ministres en charge de l'eau des Etats membres de EAA. Il est remplacé à ce poste par le Burkinabè François Lompo, ministre de l'Agriculture, de l'Hydraulique, des Ressources halieutiques et de la Sécurité alimentaire.
Ainsi donc, EAA a été sauvée in extremis et le ministre Lompo a déjà annoncé unaudit institutionnel «pour savoir quel type de personnel il faut pour l'agence». Et cela, en prélude à une campagne de mobilisation des fonds auprès des partenaires dont il est question de reconquérir la confiance après la crise de l'endettement qu'a connue EAA. Théophile Gnagne, le nouvel homme fort de l'agence promet de relancer la structure au bout des 12 mois de transition que lui a accordés le Conseil des ministres de Ouaga. «Nous allons constituer une force de proposition pour convaincre nos partenaires», a-t-il confié à la presse.


Dimanche 1 Mars 2015 - 11:04


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