​La réponse du SAEMS / CUSEMS à Serigne Mbaye Thiam: «Les menaces ne peuvent pas prospérer… »

Par la voie de son secrétaire général adjoint, le SAEMS/CUSEMS donne ainsi le ton après les sanctions annoncées par le ministre de l’Education nationale.
 
«Les menaces ne peuvent pas prospérer pour la bonne et simple raison que les enseignants de l’intérieur sont très déterminés. Et parce qu’ils sont conscients que pour cette année, nous avons pensé qu’il fallait en finir avec cette crise qui ne cesse de se répéter parce que le gouvernement n’a jamais respecté les accords signés avec les enseignants. C’est la raison pour laquelle après les demandes d’explications, aujourd’hui on a servi à tous les enseignants détenteurs de notes, une mise en demeure et je crois que le texte qui a été remis aux enseignants est un texte chargé, depuis quand l’administration travaille de cette façon-là, en tout cas, nous sommes restés fermes », crie Saourou Sène. 
 
Sur l’appel du khalife général des mourides d’arrêter la grève et de retourner en classe, ce dernier tient à préciser sur la Rfm : «Nous sommes non seulement des éducateurs mais nous sommes des musulmans et des talibés, nous respectons scrupuleusement les marabouts du Sénégal de toutes les confréries mais encore une fois de plus, faudrait-il qu’ils comprennent la situation dans laquelle se trouve aujourd’hui l’école sénégalaise, une situation qui ne cesse de se répéter sur la seule faute du non-respect des accords dûment signés».
 
«Je dois même rappeler aux marabouts que le gouvernement a renégocié des accords dont nous demandons le respect mais il a même indiqué que c’étaient des accords réalistes et réalisables. Alors aujourd’hui qu’on nous dise exactement qu’est-ce que le gouvernement a fait de concret».
 
Prenant la parole sur les mêmes ondes, Mohamed Moustapha Diagne, Directeur de la formation et de la Communication du ministère de l’Education nationale, tient un autre discours. «On ne peut pas dire que le gouvernement n’a pas été patient…», campe ce dernier qui soutient que sur les accords signés, «il y a des points qui sont satisfaits, d’autres qui sont en cours de satisfaction, d’autres points qui n’ont pas encore trouvé de satisfaction, c’est cela les négociations... ».