Changement de position, ce vendredi 18 août, dans le camp du maréchal Khalifa Haftar. C’est le porte-parole de l'armée nationale libyenne, Ahmad Mismari, qui l’a annoncé jeudi dans la soirée : Mahmoud Al-Werfalli a été mis aux arrêts. Plus tôt dans la journée, jeudi, un porte-parole des forces spéciales de l’armée libyenne avait pourtant affirmé rejeter la requête de la CPI.
Mandat d'arrêt international
Cet officier des forces spéciales et proche de l'homme fort de l'Est libyen est accusé de crimes de guerre par la CPI. Le militaire, qui aurait exécuté une trentaine d'extrémistes islamistes à Benghazi, est visé par un mandat d’arrêt international, lancé ce mardi 15 août par la Cour pénale internationale. Mahmoud Al-Werfalli apparait notamment dans plusieurs vidéos et photos en train d'exécuter ou de donner l'ordre d'exécuter des prisonniers, dont certains apparaissent les mains ligotées.
« Ce genre d’exactions ne représentent que celui qui les commet, et qui s’expose ainsi aux poursuites judiciaires », a déclaré Ahmad Mismari, lisant le communiqué adressé à la CPI. Il a par ailleurs affirmé que Mahmoud Al-Werfalli a été suspendu de ses fonctions dès le 2 août dernier.
Al-Werfalli sera jugé par la justice libyenne
« L'accusé sera jugé selon la loi militaire libyenne. Il a été arrêté et est interrogé depuis le 2 août devant le procureur général de l'armée », affirme le porte-parole de l’armée. L'armée affirme également respecter la CPI et son action, et affirme par la voix de son porte-parole se désolidariser de ce genre d'exécutions sommaires, un phénomène largement répandu en Libye.
Dans son communiqué, l'Armée nationale libyenne affirme par ailleurs respecter les accords internationaux, les droits humains et la loi islamique. « Nous sommes prêts à collaborer avec la CPI pour lui transmettre les résultats de l'enquête et les formalités du jugement », a par ailleurs ajouté Ahmad Mismari.
L'impunité est la règle
La Libye n’est pas signataire du statut de Rome de la CPI. Si, pour Amnesty International, ce mandat d’arrêt de la CPI est « un pas de plus vers la fin de l’impunité » dans le pays, le chemin semble très long. Walid Al Hodeiri, responsable à la Commission nationale libyenne des droits de l'homme en Libye, accuse même la CPI d'avoir un double langage par rapport aux exécutions sommaires qui ensanglantent ce pays depuis 2011.
Il affirme notamment avoir transmis plusieurs dossiers à la CPI, mais sans résultat. Au premier chef, « l’assassinat du colonel Kadhafi après sa détention : il a été appréhendé, puis il a été torturé, il a subi des sévices sexuels, il a été battu, on l’a paradé devant les caméras de télévisions, etc. Et ensuite, il a été assassiné d’une manière tout à fait grotesque », résume Walid Al Hodeiri au micro de RFI.
« Tout cela s’est passé sous l’œil de la CPI. Mais pour des raisons tout à fait obscures que j’ignore, la CPI ne prend pas parti et ne décide pas de faire une enquête », dénonce ce porte-parole de la Commission des droits de l’homme.
Mandat d'arrêt international
Cet officier des forces spéciales et proche de l'homme fort de l'Est libyen est accusé de crimes de guerre par la CPI. Le militaire, qui aurait exécuté une trentaine d'extrémistes islamistes à Benghazi, est visé par un mandat d’arrêt international, lancé ce mardi 15 août par la Cour pénale internationale. Mahmoud Al-Werfalli apparait notamment dans plusieurs vidéos et photos en train d'exécuter ou de donner l'ordre d'exécuter des prisonniers, dont certains apparaissent les mains ligotées.
« Ce genre d’exactions ne représentent que celui qui les commet, et qui s’expose ainsi aux poursuites judiciaires », a déclaré Ahmad Mismari, lisant le communiqué adressé à la CPI. Il a par ailleurs affirmé que Mahmoud Al-Werfalli a été suspendu de ses fonctions dès le 2 août dernier.
Al-Werfalli sera jugé par la justice libyenne
« L'accusé sera jugé selon la loi militaire libyenne. Il a été arrêté et est interrogé depuis le 2 août devant le procureur général de l'armée », affirme le porte-parole de l’armée. L'armée affirme également respecter la CPI et son action, et affirme par la voix de son porte-parole se désolidariser de ce genre d'exécutions sommaires, un phénomène largement répandu en Libye.
Dans son communiqué, l'Armée nationale libyenne affirme par ailleurs respecter les accords internationaux, les droits humains et la loi islamique. « Nous sommes prêts à collaborer avec la CPI pour lui transmettre les résultats de l'enquête et les formalités du jugement », a par ailleurs ajouté Ahmad Mismari.
L'impunité est la règle
La Libye n’est pas signataire du statut de Rome de la CPI. Si, pour Amnesty International, ce mandat d’arrêt de la CPI est « un pas de plus vers la fin de l’impunité » dans le pays, le chemin semble très long. Walid Al Hodeiri, responsable à la Commission nationale libyenne des droits de l'homme en Libye, accuse même la CPI d'avoir un double langage par rapport aux exécutions sommaires qui ensanglantent ce pays depuis 2011.
Il affirme notamment avoir transmis plusieurs dossiers à la CPI, mais sans résultat. Au premier chef, « l’assassinat du colonel Kadhafi après sa détention : il a été appréhendé, puis il a été torturé, il a subi des sévices sexuels, il a été battu, on l’a paradé devant les caméras de télévisions, etc. Et ensuite, il a été assassiné d’une manière tout à fait grotesque », résume Walid Al Hodeiri au micro de RFI.
« Tout cela s’est passé sous l’œil de la CPI. Mais pour des raisons tout à fait obscures que j’ignore, la CPI ne prend pas parti et ne décide pas de faire une enquête », dénonce ce porte-parole de la Commission des droits de l’homme.
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