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​Madagascar: une explosion meurtrière pour déstabiliser le pouvoir?

A Antananarivo, la célébration de la fête nationale a viré au chaos, dimanche 26 juin. Alors qu’un concert gratuit se tenait dans le stade municipal bondé de Mahamasina, une déflagration a retenti. Il s’agirait d’une grenade offensive. Le bilan fait état de deux morts et 86 blessés. Les services de renseignements privilégient l'hypothèse d'une personnalité comme responsable de cette attaque.



Les victimes ont toutes été transférées aux urgences de l’hôpital public d’Antananarivo. Le président de la République, le Premier ministre ainsi qu’une partie du gouvernement se sont rendus au chevet des blessés.
 
Si c’est le gouvernement qui était visé, c’est pourtant bien le peuple qui a été une nouvelle fois touché. Dans les rangs des services de renseignements, on soutient qu’une personnalité est derrière tout cela. Mais qui ? Toutes les hypothèses restent ouvertes.
 
Ces derniers jours, le niveau de tension était monté d’un cran dans la capitale, suite à la diffusion sur internet de la vidéo du sénateur de l’opposition, Lylison René de Rolland. Ce dernier, sous le coup d’un mandat d’arrêt depuis un mois, est toujours introuvable. Les autorités le soupçonnent de vouloir déstabiliser le pouvoir.
 
Une réponse sécuritaire
 
L’intervention vidéo de ce proche du clan Rajoelina, donc de l’ex-président de transition, avait alors engendré en fin de semaine dernière une réponse sécuritaire de la part du gouvernement. Celui-ci avait promis de ne laisser passer aucun débordement lors de cette fête nationale.
 
Le défilé militaire de dimanche matin s’est donc passé sous haute sécurité. Aux abords du stade, des poseurs d'explosifs ont été arrêtés, juste avant le défilé militaire. «Un acte probablement lié à l’attentat», d’après le chef des renseignements la gendarmerie, joint lundi matin par téléphone.
 
Dans son discours de fête de l’Indépendance, devant ses convives, le président a vivement critiqué l’attitude provocatrice de ses adversaires «instrumentalisant la rumeur pour terroriser la population». Mais Hery Rajaonarimampianina s’était dit convaincu que le chaos n’aurait pas lieu, car le peuple n’accepterait pas de retomber dans un régime de violences.



Source: Rfi.fr

Aminata Diouf (Stagiaire)

Lundi 27 Juin 2016 - 08:49


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