C'est uniquement par la voie diplomatique que les autorités maliennes entendent régler leur différend avec l'ambassadeur américain. C'est ce qu'indique une source gouvernementale.
Devant des journalistes, Paul Folmsbee a demandé aux autorités de Bamako de « mettre fin à tout lien public et privé avec le Gatia », qualifié de « milice armée qui ne contribue pas à ramener la paix dans le nord du Mali ».
Ces propos font référence aux affrontements récents et meurtriers qui ont eu lieu à Kidal, entre le Groupe autodéfense touareg Imghad et alliés (Gatia) et les ex-rebelles de la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA). Ces derniers jours, les combats ont cessé mais la tension reste vive, les deux camps s'étant préparés à un combat d'envergure.
Ag Gamou, un général de la tribu des Imghad
Quelques jours plus tôt, le général El Hadj Ag Gamou, de l'armée malienne, clamait fièrement son appartenance au Gatia, dans un message aux accents belliqueux diffusé sur le compte Facebook du mouvement. Une profession de foi qui n'a surpris personne, ni dans son entourage ni sur la Toile.
Sur Internet, elle a suscité des dizaines de réponses enthousiastes postées par des nationalistes maliens galvanisés par ces déclarations. Mais le lendemain, la polémique naissant, le Gatia est revenu sur cette publication, affirmant qu'il s'agissait d'un faux. Le général Ag Gamou lui-même est demeuré injoignable. Il n'a ouvertement ni confirmé ni démenti ces propos.
Le Gatia est un groupe armé essentiellement composé de Touaregs de la tribu des Imghad, tout comme le général Ag Gamou et ses soldats. Le Gatia est surtout membre de la Plateforme des groupes pro-Bamako, signataire de l'accord de paix conclu en juin 2015 avec les ex-rebelles de la CMA et le gouvernement malien.
Source: Rfi.fr
Pas de commentaire officiel du côté de Bamako
Toute collusion entre Bamako et le Gatia risquerait de compliquer dramatiquement la mise en œuvre déjà très laborieuse de l'accord de paix. Les ex-rebelles de la CMA ont toujours accusé le gouvernement malien de téléguider le Gatia, par l'entremise du général Ag Gamou, pour favoriser ses intérêts et, notamment, pour reprendre pied dans la ville de Kidal, fief des ex-rebelles.
Les autorités maliennes, qui ont toujours rejeté ces accusations de collusion (aujourd'hui relayées publiquement par l'ambassade américaine), ne souhaitent faire aucun commentaire officiel sur les « vraies-fausses » déclarations d'El Hadj Ag Gamou.
« C'est un général de l'armée malienne et un responsable de sa tribu, affirme cependant une source gouvernementale. Ce qu'il fait avec les siens ne nous pose pas de problème tant qu'il n'est pas en porte-à-faux avec ses responsabilités militaires. »
Devant des journalistes, Paul Folmsbee a demandé aux autorités de Bamako de « mettre fin à tout lien public et privé avec le Gatia », qualifié de « milice armée qui ne contribue pas à ramener la paix dans le nord du Mali ».
Ces propos font référence aux affrontements récents et meurtriers qui ont eu lieu à Kidal, entre le Groupe autodéfense touareg Imghad et alliés (Gatia) et les ex-rebelles de la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA). Ces derniers jours, les combats ont cessé mais la tension reste vive, les deux camps s'étant préparés à un combat d'envergure.
Ag Gamou, un général de la tribu des Imghad
Quelques jours plus tôt, le général El Hadj Ag Gamou, de l'armée malienne, clamait fièrement son appartenance au Gatia, dans un message aux accents belliqueux diffusé sur le compte Facebook du mouvement. Une profession de foi qui n'a surpris personne, ni dans son entourage ni sur la Toile.
Sur Internet, elle a suscité des dizaines de réponses enthousiastes postées par des nationalistes maliens galvanisés par ces déclarations. Mais le lendemain, la polémique naissant, le Gatia est revenu sur cette publication, affirmant qu'il s'agissait d'un faux. Le général Ag Gamou lui-même est demeuré injoignable. Il n'a ouvertement ni confirmé ni démenti ces propos.
Le Gatia est un groupe armé essentiellement composé de Touaregs de la tribu des Imghad, tout comme le général Ag Gamou et ses soldats. Le Gatia est surtout membre de la Plateforme des groupes pro-Bamako, signataire de l'accord de paix conclu en juin 2015 avec les ex-rebelles de la CMA et le gouvernement malien.
Source: Rfi.fr
Pas de commentaire officiel du côté de Bamako
Toute collusion entre Bamako et le Gatia risquerait de compliquer dramatiquement la mise en œuvre déjà très laborieuse de l'accord de paix. Les ex-rebelles de la CMA ont toujours accusé le gouvernement malien de téléguider le Gatia, par l'entremise du général Ag Gamou, pour favoriser ses intérêts et, notamment, pour reprendre pied dans la ville de Kidal, fief des ex-rebelles.
Les autorités maliennes, qui ont toujours rejeté ces accusations de collusion (aujourd'hui relayées publiquement par l'ambassade américaine), ne souhaitent faire aucun commentaire officiel sur les « vraies-fausses » déclarations d'El Hadj Ag Gamou.
« C'est un général de l'armée malienne et un responsable de sa tribu, affirme cependant une source gouvernementale. Ce qu'il fait avec les siens ne nous pose pas de problème tant qu'il n'est pas en porte-à-faux avec ses responsabilités militaires. »
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