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​RDC: mise en garde de la délégation de la CPI après sa visite à Kinshasa

La visite de la délégation du bureau du procureur de la Cour pénale internationale en RDC a pris fin ce jeudi. Une visite destinée à mettre en garde les acteurs après les violences des 19 et 20 septembre derniers qui ont fait plus de 50 morts. Sur instruction de la procureure Fatou Bensouda, cette délégation a rencontré le gouvernement congolais, le procureur général de la République, l'auditeur militaire, mais aussi les acteurs politiques. Elle les a appelés à la retenue et à tout faire pour éviter un nouveau bain de sang. Cette délégation a également rappelé hier encore, au cours d'une conférence de presse, que la procureure de la CPI n'hésiterait pas à engager des poursuites en cas de répétition. Un message diversement apprécié et compris.



Des membres du Rassemblement sont en en colère après leur rencontre avec la délégation de la CPI, à l’image de Valentin Mubake, le conseiller du président de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) Etienne Tshisekedi : « Si le sang a coulé, vous savez qui a été à l’origine de cela. Et à la limite, c’est cracher sur la mémoire de ces centaines de Congolais qui ont été tués par le pouvoir de Monsieur Kabila. Et c’est connu. Mais alors pourquoi ce discours envers nous ? C’est un discours à tenir vis-à-vis des gens du pouvoir. Et nous leur avons dit : s’il faut encore qu’il y ait des morts dans le cas de la défense de nos droits, parce que nous, on ne tue pas, nous descendrons dans la rue. Et celui qui veut nous tuer va nous tuer. »
 
Pour Valentin Mubake, l'autre volet de la visite, à savoir veiller à l'impartialité des poursuites, est tout aussi problématique. Il estime qu'après la décision de la Cour constitutionnelle du lundi 17 octobre, entre autres, la justice congolaise a démontré sa partialité.
 
Après sa rencontre avec la délégation de la CPI mardi, le directeur de cabinet du procureur général de la République a, lui, défendu la procédure lancée par la justice congolaise. « Monsieur le procureur de la République nous a tenus pleinement informés que sur son instruction, des informations judiciaires [avaient] été ouvertes à charge de tous les auteurs présumés des faits graves perpétrés en date des 19 et 20 septembre dernier », détaille Joseph Sabwa Kapuku.
 
L'UDPS avait, quant à elle, parlé d'un déni de justice et appelé la CPI à se saisir du dossier des violences des 19 et 20 décembre.

Rfi.fr

Vendredi 21 Octobre 2016 - 14:04


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