1/4 finale-Retour Ligue des champions: 5è demi-finale consécutive pour le Barça, l'OM pas au niveau

Grâce notamment à un doublé de Messi sur penalties, le Barça a dominé le Milan, mardi soir (3-1), et validé son billet pour les demi-finales.



On avait promis l'enfer aux Milanais. Ils n'auront finalement vécu qu'un simple cauchemar. Face à des Catalans pas forcément dans leur meilleur jour, les Lombards n'ont rien pu faire d'autre que de constater les dégâts. A dire vrai, le Barça n'a développé son meilleur football que l'espace de dix petites minutes, les premières. Le temps, pour Messi, de buter sur Abbiati après un rush en solitaire (7e), puis de manquer le cadre, du droit, sur un caviar de Fabregas (8e), et enfin d'ouvrir la marque sur un penalty qu'il a lui-même provoqué (11e). Son 50e but en C1 (une barre que seuls Raul, Henry et van Nistelrooy avaient atteinte jusque-là), le 25e en phases à élimination directe (un record), ou encore le 13e de la saison (un autre record).

Fort de son avance, le Barça s'est alors contenté de garder le ballon, et de le faire tourner comme il sait si bien le faire. Reste que le Milan n'a eu besoin que d'une seule occasion, un caviar d'Ibrahimovic pour Nocerino, pour revenir à hauteur (33e). Tout était donc à refaire pour Guardiola et ses hommes, qui n'auront finalement douté que sept petites minutes. Sur un corner de Xavi, longtemps incertain mais finalement titulaire, Nesta accrochait Busquets dans la surface (40e). Nouveau penalty. Encore transformé par Messi.

Cinquième demi-finale consécutive pour le Barça

Sonnés, voire furieux, les Lombards ne décoléraient pas. Surtout qu'Ibrahimovic, également accroché dans la surface après le repos (48e), n'avait lui pas droit à pareille faveur. Le troisième but catalan, signé Iniesta suite à une frappe déviée de... Messi (53e), mettait toutefois un terme à tout suspense quelques minutes plus tard. La fin du match allait être bien longue pour des Milanais certes dominés mais qui sortent tout de même la tête haute. Le Barça, lui, jouera les demi-finales de la C1 pour la cinquième année consécutive. Une performance que seul le Real avait réussie à ce jour, dans les années 50... Ça vous situe un club...


Dans l’autre confrontation, de nouveaux battus à Munich (0-2), ce mardi en quart de finale retour de la Ligue des champions, les Marseillais quittent la compétition tête basse. Même remanié, le Bayern a tranquillement contrôlé une rencontre dominée de bout en bout.
Une heure avant le coup d'envoi, à la lecture de la composition de l'équipe du Bayern, l'espoir a peut-être grandi dans le camp marseillais. Jupp Heynckes avait en effet décidé de laisser Mario Gomez et Arjen Robben, les deux buteurs de la première manche, sur le banc. L'infime chance de qualification de l'OM a également pris un peu de poids en tout début de rencontre, lorsque Brandao puis Jérémy Morel ont mis Manuel Neuer à contribution. Mais ça n'a pas duré longtemps.

Au bout d'un superbe rush de Franck Ribéry, Ivica Olic a ouvert le score et enterré les rêves olympiens (13e). Une action de tableau noir suivie d'une seconde, vingt minutes plus tard, encore initiée par Ribéry et à nouveau conclue par Olic, sur un service de l'excellent David Alaba (37e). La dernière fois que l'attaquant croate avait inscrit plus d'un but dans une rencontre, c'était il y a près de deux ans, à Gerland, en demi-finale de la Ligue des champions face à Lyon (3-0).

Rémy à nouveau blessé ?

La suite a ressemblé à une lente agonie pour un OM jamais en mesure de rivaliser avec la machine bavaroise. L'addition aurait même pu être plus corsée sans un Steve Mandanda présent et décisif. Face à un Franck Ribéry surmotivé, la défense phocéenne a pris l'eau. Le milieu de terrain français avait un compte à régler après un match aller moyen et l'accueil hostile du Vélodrome. On n'a vu que lui dans les actions offensives du Bayern, qui a tranquillement géré son (large) avantage après le repos.

Marseille quitte donc la Ligue des champions tête basse, et Didier Deschamps a encore du souci à se faire. Son meilleur atout offensif, Loïc Rémy, est sorti du terrain à l'heure de jeu en se tenant une cuisse. Inquiétant avant d'affronter successivement Paris, Montpellier et Lyon en l'espace de dix jours. Car la saison de l'OM ne s'arrête pas là. Espérer entendre à nouveau la musique de la C1 la saison prochaine est utopique. Mais même pour accrocher une place en Ligue Europa, il faudra se battre. Et donner l'impression d'y croire, cette fois.
 
Avec France football

Mamadou Sakhir Ndiaye

Mercredi 4 Avril 2012 00:44


Dans la même rubrique :