Des universitaires, décideurs publics, membres de la société civile et acteurs économiques se sont réunis ce jeudi à Dakar pour marquer le dixième anniversaire de Wathi, le think tank citoyen de l'Afrique de l'Ouest, à l'occasion d'un colloque intitulé : « L’évolution des think tanks en Afrique de l’Ouest face aux mutations démocratiques et sécuritaires ». L'événement a servi de plateforme de réflexion collective sur le rôle crucial des think tanks dans une région confrontée à des transformations profondes, allant de la recrudescence des coups d'État aux menaces sécuritaires généralisées.
L'objectif central de Wathi, depuis sa création, est de nourrir le débat public en Afrique de l’Ouest par la production de savoirs accessibles, l'élaboration de propositions concrètes et la promotion d’une citoyenneté active.
« Ce que nous avons voulu faire avec Wathi, c’est de mettre à la disposition de l’Afrique de l’Ouest... une plateforme de réflexion ouverte à tous les citoyens. On est un Think tank citoyen », a déclaré le Dr Gilles Olakounlé Yabi, fondateur et président de Wathi. Il a insisté sur la nécessité de « construire l’avenir de nos sociétés Ouest Africaines sur un socle de connaissances », soulignant que la journée visait à mettre en avant le rôle des centres de recherche pour construire le continent et inverser les tendances préoccupantes actuelles.
Interrogé sur l'influence réelle des think tanks sur les politiques publiques, le Dr Yabi a reconnu qu'ils n'étaient « pas suffisamment écoutés », mais qu'ils étaient « entendus parfois ». Il a ajouté que l'impact des idées peut être difficile à tracer, mais qu'il est certain : « On n’est jamais capable de savoir à quel moment les idées qu’on a véhiculées vont déclencher un processus qui va impacter. Au-delà des décideurs, tous les citoyens sont des agents eux-mêmes ».
Le colloque a été l'occasion d'un bilan sans concession sur l'évolution de la région. Le Dr Yabi a rappelé que si, il y a 10 ans, on voyait des signes négatifs comme la crise au Mali, « on ne pouvait pas imaginer qu’on aurait la série de coups d’État, avec autant de zones concernées par l’insécurité au-delà du Sahel Central ».
Ce constat a été renforcé par le Dr Cheikh Guèye, coordinateur du Réseau des Think Tanks Sénégalais (SENRTT), qui a jugé nécessaire de « faire l'état des lieux » 10 ans après la création de Wathi.
« Le contexte a beaucoup changé. En 2014-2015, on sortait de la maladie à virus Ebola... on était dans une période de transition démocratique... et on avait une certaine espoir. Cet espoir est très entamé, aujourd'hui », a-t-il affirmé.
Le Dr Guèye a mis en exergue la gravité de la situation actuelle : « Nous avons 6 pays sur 16 de la CEDEAO qui sont sous régime d'exception». Un problème majeur aux implications économiques et sociales.
Sécurité, Démocratie et Bonne Gouvernance : Un lien indissociable
La journée de réflexion s'est concentrée sur le lien intrinsèque entre les défis sécuritaires et la gouvernance politique. Selon le Dr Guèye, « la manière dont la démocratie est administrée, la gouvernance politique, a un impact sur les défis sécuritaires ». Il est donc crucial d'interroger la question démocratique « à l'heure de ces mutations sécuritaires, parce qu'il y a un lien entre les deux ».
Pour conclure, les intervenants ont martelé un message fort, rappelant que : « Il n'y a pas de développement sans sécurité, il n'y a pas de sécurité sans démocratie». Le colloque, qui a réuni des personnalités éminentes, s'est conclu sur l'idée que « le combat continue » pour une Afrique de l'Ouest où la bonne gouvernance sera la chose la mieux partagée et où la question démocratique sera centrale.
L'objectif central de Wathi, depuis sa création, est de nourrir le débat public en Afrique de l’Ouest par la production de savoirs accessibles, l'élaboration de propositions concrètes et la promotion d’une citoyenneté active.
« Ce que nous avons voulu faire avec Wathi, c’est de mettre à la disposition de l’Afrique de l’Ouest... une plateforme de réflexion ouverte à tous les citoyens. On est un Think tank citoyen », a déclaré le Dr Gilles Olakounlé Yabi, fondateur et président de Wathi. Il a insisté sur la nécessité de « construire l’avenir de nos sociétés Ouest Africaines sur un socle de connaissances », soulignant que la journée visait à mettre en avant le rôle des centres de recherche pour construire le continent et inverser les tendances préoccupantes actuelles.
Interrogé sur l'influence réelle des think tanks sur les politiques publiques, le Dr Yabi a reconnu qu'ils n'étaient « pas suffisamment écoutés », mais qu'ils étaient « entendus parfois ». Il a ajouté que l'impact des idées peut être difficile à tracer, mais qu'il est certain : « On n’est jamais capable de savoir à quel moment les idées qu’on a véhiculées vont déclencher un processus qui va impacter. Au-delà des décideurs, tous les citoyens sont des agents eux-mêmes ».
Le colloque a été l'occasion d'un bilan sans concession sur l'évolution de la région. Le Dr Yabi a rappelé que si, il y a 10 ans, on voyait des signes négatifs comme la crise au Mali, « on ne pouvait pas imaginer qu’on aurait la série de coups d’État, avec autant de zones concernées par l’insécurité au-delà du Sahel Central ».
Ce constat a été renforcé par le Dr Cheikh Guèye, coordinateur du Réseau des Think Tanks Sénégalais (SENRTT), qui a jugé nécessaire de « faire l'état des lieux » 10 ans après la création de Wathi.
« Le contexte a beaucoup changé. En 2014-2015, on sortait de la maladie à virus Ebola... on était dans une période de transition démocratique... et on avait une certaine espoir. Cet espoir est très entamé, aujourd'hui », a-t-il affirmé.
Le Dr Guèye a mis en exergue la gravité de la situation actuelle : « Nous avons 6 pays sur 16 de la CEDEAO qui sont sous régime d'exception». Un problème majeur aux implications économiques et sociales.
Sécurité, Démocratie et Bonne Gouvernance : Un lien indissociable
La journée de réflexion s'est concentrée sur le lien intrinsèque entre les défis sécuritaires et la gouvernance politique. Selon le Dr Guèye, « la manière dont la démocratie est administrée, la gouvernance politique, a un impact sur les défis sécuritaires ». Il est donc crucial d'interroger la question démocratique « à l'heure de ces mutations sécuritaires, parce qu'il y a un lien entre les deux ».
Pour conclure, les intervenants ont martelé un message fort, rappelant que : « Il n'y a pas de développement sans sécurité, il n'y a pas de sécurité sans démocratie». Le colloque, qui a réuni des personnalités éminentes, s'est conclu sur l'idée que « le combat continue » pour une Afrique de l'Ouest où la bonne gouvernance sera la chose la mieux partagée et où la question démocratique sera centrale.