3e Festival Mondial des arts négres: Les architectes crient à l’ostracisme


Rédigé le Jeudi 23 Décembre 2010 à 09:07 | Lu 1302 fois | 0 commentaire(s)


Les architectes, urbanistes, ingénieurs, artistes, écrivains, entrepreneurs culturels ont manifesté leur ras-le-bol à cause d’une ignorance totale de leurs activités par les autorités administratives. C’est lors d’un point de presse, tenu hier mercredi 22 décembre 2010 au Cices, site abritant leurs expositions, qu’ils ont déploré le comportement « déplorable » des dirigeants du Fesman à leur égard. A l’exception du directeur artistique qui est passé furtivement les saluer le jour de l’ouverture, aucun officiel n’a mis les pieds sur le site.


Les membres de la commission Architecture Africaine du 3e festival mondial des arts nègres (Fesman) qui ont leur quartier général au Cices, ont tenu un point de presse au cours duquel ils ont manifesté leur mécontentement quant au comportement des autorités administratives en charge du festival. C’est hier mercredi 22 décembre 2010 que les collaborateurs de Jean Charles Tall ont exigé plus de considération à leur égard de la part des autorités.De nationalités différentes, les porteurs de ce combat ont décliné un chapelet de manquements quant à l’organisation de leurs expositions. C’est d’abord « le vernissage qui devait avoir lieu le 10 décembre, jour de l’ouverture du festival, et qui jusqu’à présent n’a pas eu lieu », a déclaré un participant.

Ensuite, ils ont révélé que certains exposants ont quitté le festival à cause de ce « manque de respect ». Le commissaire a fait poster au seuil de deux stands, des affiches sur lesquelles on pouvait lire « cette exposition est bloquée par un transporteur qui n’a pas été payé ». Interpellés sur la question, les porte-paroles ont précisé que ce transporteur n’est autre que la firme Dhl qui a demandé qu’on lui fasse un chèque pour garantir son paiement. Ce que les autorités ont refusé parce que n’étant pas sûr d’être en mesure de les payer.

Ainsi les palettes de certains exposants ne sont pas arrivées à bon port. Ce qui est considéré par les participants comme un manque de confiance à l’égard des étrangers. Les collaborateurs de Jean Charles Tall ont « déploré vivement l’attitude de l’autorité politique qui aura non moins brillé par son absence à cette manifestation d’une importance stratégique au vu des enjeux et des défis à relever ». Selon eux, « cet ostracisme ne manque pas de nous laisser perplexe quant à la place réellement accordée au développement urbain durable dans l’agenda et l’esprit des décideurs ».

Néanmoins, ils ont décidé de rester pour jouer leur partition dans cet événement qui a pu les réunir. Interpellé sur sa position par rapport à ce combat, Jean Charles Tall a préféré taire sa décision. Cependant il a précisé qu’une fois le travail terminé, il fera son rapport et en assumera toutes les responsabilités.



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