4 avril 2018... Quand les internautes sénégalais "fêtent" 58 ans de dépendance vis à vis de la France

Souverain ou pas souverain ? Les internautes sénégalais ont vite coché sur la négative. 58 ans après les indépendances, ils considèrent toujours être sous l'emprise et la domination de la France. Sur Facebook et sur Twitter, ils n'ont pas manqué d'ironiser sur la politique économique "trop tricolore" du régime de Macky Sall



Pour commencer, Mor Bernabou Loum est allé pêché la scène du célèbre discours de Gelewaar (magnifiquement interprété par le défunt comédien et artiste Thierno Ndiaye Doss)dénonçant l'aide alimentaire et la honteuse attitude de nos dirigeants à toujours tendre le bras au colon. Loum est convaincu que le discours de Guélwaar est plus que jamais d'actualité



Mor Bernabou Loum est loin d'être le seul à considérer nos dirigeants comme des pions qui sont là que pour servir la métropole française. Un autre des ses compatriotes, vivant à Espagne est plus catégorique sur le sujet. Pour lui, Macky ne devait même pas avoir l'audace de sortir pour célébrer un semblant d'indépendance.



Dans une autre manière moins radicale de fustiger "un demi siècle de dépendance", l'auteur et chroniqueur Bocar Gueye situe les responsabilités de ce qu'il considère comme un échec collectif. Selon lui, autant les dirigeants sénégalais ont été incapables, autant le peuple qui continue de les choisir est tributaire de cette situation. Il appelle la nouvelle génération à poser les actes qui vont un jour permettre à leurs enfants de fêter "notre véritable indépendance"



Sur le réseau social co-fondé par Jack Dorsey, le son de cloche est le même. L'indépendance est décrite comme un leurre par les twittos sénégalais. A leur tête, Fatima Z. Sall, la fille de la célèbre avocate et président du mouvement "Osez l'avenir", Aissata Tall Sall. Avec une pince d'ironie, elle se fait vectrice du message de présentation des voeux de bonne fête d'indépendance au Sénégal des entreprises françaises qui ont fini de s'approprier le poumon de notre économie.

AYOBA FAYE

Mercredi 4 Avril 2018 12:46


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