50 ans de la BIP : les secrets de l’unité d’élite qui protège la République



À l’occasion du cinquantenaire de la Brigade d’Intervention Polyvalente (BIP), un documentaire inédit produit par EvenProd lève le voile sur les missions les plus sensibles de cette unité d’élite de la police sénégalaise. À travers les témoignages du commissaire Masserigne Faye, ancien commandant de la BIP (2009-2013), le film retrace un demi-siècle d’opérations menées dans la plus grande discrétion, au service de la sécurité nationale.

Créée en 1975, la BIP est née de la volonté de doter le Sénégal d’une force spécialisée capable de répondre au terrorisme et aux situations de crise extrême. Depuis cinquante ans, ses hommes assurent la protection rapprochée des hautes autorités de l’État, des délégations étrangères et de l’équipe nationale de football, tout en intervenant là où les unités classiques atteignent leurs limites.
Un proche de Ben Laden arrêté à Dakar

Parmi les révélations majeures figure l’interpellation, en 2010, d’un proche d’Oussama Ben Laden à l’aéroport de Dakar. Selon le commissaire Faye, l’homme, activement recherché par les services américains, avait réussi à tromper plusieurs polices européennes. La BIP, après une filature discrète, l’a interpellé lorsqu’il a rejoint un complice à bord d’un véhicule immatriculé en Mauritanie, avant de le remettre au FBI.

Lors des émeutes du 23 juin 2011, la BIP a joué un rôle décisif dans la sauvegarde des institutions. Les agents ont notamment récupéré un coffre-fort de la Direction des impôts arraché par des manifestants, et procédé à l’exfiltration sécurisée de plusieurs autorités, dont le ministre Madické Niang et le président du Sénat Pape Diop.
Affaire Cheikh Béthio Thioune

L’arrestation de Cheikh Béthio Thioune a également constitué un défi opérationnel majeur. Face à la mobilisation de centaines de disciples, la BIP a opté pour la ruse : un convoi leurre a détourné la foule pendant que l’exfiltration réelle s’effectuait par la corniche. La même stratégie sera utilisée lors de son départ vers la France.

Si la BIP bénéficie aujourd’hui d’une reconnaissance internationale, notamment à travers ses missions au sein des forces SWAT de l’ONU, son histoire reste marquée par des épisodes tragiques, comme le décès de Khadim Bousso à Touba, rapporte Les Échos.



Lundi 29 Décembre 2025 13:12


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