Absence de loi pour la protection des LGBTQ: le Sénégal sous la menace des Etats-Unis

Dans le mémorandum que le nouveau président des Etats-Unis a publié il y a quelques jours, il est indiqué que les aides américaines pourront être refusées à des pays à législation anti-Lgbtq, tout comme les dirigeants et fonctionnaires de ces pays pourraient se faire refuser le visa et leurs entreprises des financements américains. Ayant pris le parti des Lgbtq, sigle utilisés pour qualifier les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, trans, queers, intersexes et asexuelles, c'est-à-dire pour désigner des personnes non hétérosexuelles, Joe Biden, ordonne aux ambassades américaines de réserver un traitement privilégié, avec des « visas de réinstallation », aux demandes d'asiles des personnes Lgbtq qui souhaitent quitter leur pays pour « échapper à la discrimination et aux menaces ».



Le document, parcouru par "Les Echos", axé sur la promotion des droits des personnes lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres et queers dans le monde, ordonne aux agences américaines opérant à l'étranger et aux ambassades « de faire en sorte que la diplomatie américaine et l'aide étrangère promeuvent et protègent les droits humains » des personnes précitées. 

Selon le mémorandum, qui n'est pas une loi, mais condensé d'instructions du Président Biden, qui devraient être suivies par son administration, les Etats-Unis vont utiliser tout ce qui est en leur pouvoir, des sanctions incluses, pour forcer la main ou punir les gouvernements du monde entier qui ne soutiennent pas la communauté Lgbtq.

Des pays qui sont au moins au nombre de 70, selon le Human Rights. Parmi ses pays, il y a le Sénégal ( et d'autres pays africains comme le Nigéria, le Ghana, le Cameroun, la Guinée, le Togo, l'Ouganda, le Libéria, le Kenya), qui punit ces actes contre-nature. 

Parmi les mesures de rétorsion, les Etats-Unis prévoient de « bloquer l'aide aux gouvernements qui ne soutiennent pas les Lgbtq ». Des pays comme le Sénégal qui dépendent dans une grande mesure de cette aide pourraient en pâtir. De même, certaines relations commerciales entre sociétés et institutions américaines et celles des pays visées pourraient être rompues. Par exemple, des Pme et Pmi qui profitaient de l'appui de l'Usaid pourraient le perdre.

Pire encore, des sanctions, comme le refus de délivrance d'un visa, pourraient être infligées à des dirigeants et fonctionnaires (ministres) des pays qui refusent de prendre des lois et des mesures pour protéger les personnes Lgbtq.

Ndeye Fatou Touré

Vendredi 12 Février 2021 08:38


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