Accès au fichier électoral : l’opposition repart à l’assaut d’Aly Ngouille Ndiaye

L’opposition réunie au sein du Frn n’est pas prête à abandonner son exigence d’auditer le fichier électoral. En effet, dans une lettre parvenue à PressAfrik, elle liste ses attentes et exige que le ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye mette tout en œuvre pour rectifier la donne.



L’opposition n’a que faire du document mis à sa disposition par la Direction de l’automatisation des fichiers, et ils l’ont fait savoir à Aly Ngouille Ndiaye. Dans une lettre parvenue à PressAfrik l’opposition réunie au sein du Front  de résistance nationale (Frn) lui a listé ses exigences, et demande au ministre de l'Intérieur de les satisfaire afin qu'elle se forge une opinion sur la fiabilité  du fichier.
 
«Suite à votre lettre invitant les partis membres du FRN à se présenter à la DAF pour le contrôle et l’examen du fichier électoral, des plénipotentiaires s’y étaient rendus le 22 novembre 2018. Cependant, à notre grande surprise, comme seul moyen d’accès au fichier électoral, il leur a été proposé un écran de saisie standard pour des recherches d’électeurs sur la base de critères figés (N° électeur, prénoms, nom, région, département, arrondissement, commune, lieu de vote, NIN)», relève le document.
 
A en croire Oumar Sarr qui a signé le communiqué, lui et ses camarades de l'opposition s'attendent à ce que leurs experts soient mis  «dans des conditions au moins équivalentes à celles des experts que vous aviez sélectionnés pour l’audit que vous aviez préparé et qui avait été financé, à votre demande, par l’Union Européenne.»
 
Revenant sur la réponse du Directeur de la Daf qui avait refusé de mettre à leur disposition toutes les informations qu’ils réclamaient, le coordinateur adjoint du Parti démocratique sénégalais (Pds) déclare que la loi électorale dispose en son article 53 que «la carte d’identité biométrique CEDEAO  fait office de la carte d’électeur ». Dès ce moment, selon nous, il n’est pas pensable de séparer artificiellement les données de la carte d’électeur et celles de la carte CEDEAO… »

M. Sarr de conclure : «Nous demandons, encore une fois, Monsieur le Ministre, le respect de notre droit d’inspecter le fichier général des électeurs comme le stipule l’article L48 de la loi portant code électoral.»

Ousmane Demba KANE

Lundi 26 Novembre 2018 20:52


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