Affaire Barthélémy : Un document au chevet du maire de Sicap-Mermoz-Sacré cœur

Après des semaines passées, il y a du nouveau dans l’enquête du meurtre de Ndiaga Diouf, le jeune nervi tué dans l’attaque de la Mairie de Barthélémy Dias, un rapport du commissaire de Dieuppeul a été adressé à sa hiérarchie, le jour même des faits. Dans cette note de renseignement, il fait allusion à des « échanges de coups de feu » venant des deux parties, à savoir le camp du maire de Sicap-Mermoz-Sacré cœur et celui des nervis.



Jusqu’à ce moment, la thèse soutenue est celle qui évoque une seule direction des coups de feu. Il s’agit du camp de Barthélémy Dias. Avec ce document, Barthélémy Dias pourrait avoir des points devant la justice. La fiche de renseignement qui se trouve d’ores et déjà sur la table de la hiérarchie, évoque d’échanges de coups de feu nourris entre les deux parties.

Le rapport du commissaire fait également état de la présence sur les lieux du crime de jeunes du mouvement « Y en a marre », à bord de deux véhicules avec sonorisation, de marque Mitshubishi et Ford, respectivement immatriculé DK8195 M et DK7856 Ac, distribuant des flyers et prospectus invitant à une mobilisation massive pour le vendredi 23 décembre à la place de l’Obélisque pour le « Congrès du peuple », rendu publique par le quotidien « Enquête ».

Le texte évoque encore la présence sur les lieux d’organes de presse comme Walf Tv, Canal Info et Tfm.

La version des faits du commissaire de Dieuppeul est confirmée par le maire de Sicap-Mermoz-Sacré cœur, lors de son audition par la Sûreté urbaine. Dans son interrogatoire à la Sûreté urbaine, Barthélémy Dias affirme avoir reconnu parmi les nervis le dénommé Sémou Diouf Niakhar, garde du corps à la présidence « qui portait une ceinture comme celle des préposés à la sécurité de la présidence. C’est là que j’ai su qu’il était armé ».

Pour Barthélémy Dias, il a tiré parce qu’un des assaillants a pointé son arme sur lui avant de faire feu. Il reconnaît tout de même avoir atteint un nervi non armé au niveau du postérieur. Le maire justifie son acte par « l’obligation de survie » et évoque un tireur embusqué.

Mais cette version est en porte à faut avec celle du commissaire de Dieuppeul. Les journalistes et caméraman  de Télévision futur médias (Tfm). Ces derniers ont diffusé des images montrant le maire de Sicap-Mermoz-Sacré cœur tiré sur la foule de nervis libéraux.

Et le père du maire, Jean-Paul Dias, au cours de son premier point de presse sur cette affaire, a dit que c’est normal, parce que les journalistes s’étaient mis en sécurité du côté de Barthélémy Dias. Donc c’est évident qu’ils ne « verront que le maire tiré seul, car ils n’ont pas fait face aux nervis ».

Gata Doré

Lundi 9 Janvier 2012 11:26


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