Dans un restaurant du Bronx, à New York, le 18 mai. REUTERS/Lucas Jackson
A Paris, dans les gargottes africaines de Barbès-Rochechouart, les conversations vont bon train sur l’affaire DSK. Les avis s’avèrent très partagés. Certains, parmi les jeunes Guinéens de France, ne se montrent pas aussi solidaires de Nafissatou Diallo, la victime présumée, que ce qu’on aurait pu imaginer. «Elle a gâté l’avenir de Dominique [Strauss-Kahn] et la gauche ne passera jamais en 2012! s’indigne Salifou, un étudiant. C’est nous qui allons encore souffrir en France avec Sarkozy!» Ce jeune homme fait partie de ceux qui comptaient beaucoup sur les chances de succès de DSK à la présidentielle française, espérant en cas de victoire de la gauche un assouplissement du climat, des contrôles et autres règlements imposés aux immigrés.
Rue Doudeauville, dans le XVIIIe arrondissement de Paris, des Sénégalais commentent les dernières nouvelles, attablés dans un petit restaurant, Chez Alpha. Blake Diallo, le prétendu frère de Nafissatou Diallo, présenté comme tel par plusieurs grands médias français, a été démasqué le 19 mai comme un imposteur par le journaliste sénégalais Souleymane Jules Diop, figure respectée dans la diaspora ouest-africaine. Ce dernier, qui vit entre Montréal et Washington, a notamment rappelé sur le site d’informations Seneweb que Blake Diallo n’est pas Guinéen mais Sénégalais, qu’il a passé comme lui sa jeunesse à Ziguinchor, au Sénégal, et n’a pas séjourné quinze ans en France comme il l’a raconté avant d’émigrer aux Etats-Unis. Les mensonges de Blake Diallo jettent-ils le discrédit sur la victime présumée? Certains présentent déjà cet homme comme le fiancé de Nafissatou Diallo. Une supputation de plus, selon les proches de la victime présumée de DSK, au terme d’une longue semaine d’hypothèses…
Les proches et la famille, très réticents à s’exprimer à visage découvert, redoutent le potentiel de nuisance des médias français. Ils estiment, comme son parent Thierno, que le ton dominant consiste à «chercher des excuses à DSK et à jeter le discrédit sur notre cousine, qui va sans doute être présentée comme consentante et comme une fille de mœurs légères par la défense de DSK». Pour sa part, le journaliste Souleymane Jules Diop ne cache pas ses profonds doutes:
«Il faut mettre les questions de race, d’ethnie, de continents et de communautés à part. La vie de quelqu’un est brisée. J’ai mal pour Dominique Strauss-Kahn, humainement, parce qu’on le fait déjà payer sans savoir s’il a vraiment fauté. Je ne suis pas convaincu par cette histoire d’un homme qui sort de sa douche pour sauter sur une fille. Si je découvre qu’il y a des raisons de remettre en cause le témoignage de Nafissatou Diallo, je ne vais pas hésiter à le faire. Par exemple, je ne peux pas croire que cette fille ne savait pas qui était Dominique Strauss-Kahn.» Lire le reste de l'article sur slateafrique.com
Rue Doudeauville, dans le XVIIIe arrondissement de Paris, des Sénégalais commentent les dernières nouvelles, attablés dans un petit restaurant, Chez Alpha. Blake Diallo, le prétendu frère de Nafissatou Diallo, présenté comme tel par plusieurs grands médias français, a été démasqué le 19 mai comme un imposteur par le journaliste sénégalais Souleymane Jules Diop, figure respectée dans la diaspora ouest-africaine. Ce dernier, qui vit entre Montréal et Washington, a notamment rappelé sur le site d’informations Seneweb que Blake Diallo n’est pas Guinéen mais Sénégalais, qu’il a passé comme lui sa jeunesse à Ziguinchor, au Sénégal, et n’a pas séjourné quinze ans en France comme il l’a raconté avant d’émigrer aux Etats-Unis. Les mensonges de Blake Diallo jettent-ils le discrédit sur la victime présumée? Certains présentent déjà cet homme comme le fiancé de Nafissatou Diallo. Une supputation de plus, selon les proches de la victime présumée de DSK, au terme d’une longue semaine d’hypothèses…
Les proches et la famille, très réticents à s’exprimer à visage découvert, redoutent le potentiel de nuisance des médias français. Ils estiment, comme son parent Thierno, que le ton dominant consiste à «chercher des excuses à DSK et à jeter le discrédit sur notre cousine, qui va sans doute être présentée comme consentante et comme une fille de mœurs légères par la défense de DSK». Pour sa part, le journaliste Souleymane Jules Diop ne cache pas ses profonds doutes:
«Il faut mettre les questions de race, d’ethnie, de continents et de communautés à part. La vie de quelqu’un est brisée. J’ai mal pour Dominique Strauss-Kahn, humainement, parce qu’on le fait déjà payer sans savoir s’il a vraiment fauté. Je ne suis pas convaincu par cette histoire d’un homme qui sort de sa douche pour sauter sur une fille. Si je découvre qu’il y a des raisons de remettre en cause le témoignage de Nafissatou Diallo, je ne vais pas hésiter à le faire. Par exemple, je ne peux pas croire que cette fille ne savait pas qui était Dominique Strauss-Kahn.» Lire le reste de l'article sur slateafrique.com