Du nouveau dans l'affaire "Kocc Barma", de son vrai nom, El Hadji Babacar Dioum. Alors que lui et son acolyte, El Hadji Assane Demba alias "Leuk Daour" sont tous deux écroués à la Division Spéciale de Cybersécurité (DSC), les enquêteurs ont mis la main sur E. D. Seck, « correspondant » présumé de Kocc. Son audition a permis de lever le voile sur le mécanisme sophistiqué de collecte et de monétisation de contenus intimes qui a sévi pendant des années. Présenté au doyen des juges vendredi dernier, E. D. Seck a été inculpé et placé sous contrôle judiciaire.
Sont interpellation entre dans le cadre de l'exécution de la délégation judiciaire délivrée par le doyen des juges dans cette affaire de publication de vidéos ou images compromettantes destinées aux sites "babiporno", "boydakar" ou "seneporno", désormais sous saisie.
Selon des données techniques jugées probantes, rapporte "L'Obervateur", Seck avait transmis à l'adresse électronique gérée par l'administrateur de seneporno, en l'occurrence El Hadji Babacar Dioum, la sextape compromettante de son ex-petite amie.
Au-delà de cette interpellation, les échanges entre E. D. Seck et Kocc Barma ont révélé les rouages d'un système élaboré d'extorsion et de monétisation. Selon les enqueteurs, c'est E. D. Seck qui a initialement pris contact avec El Hadji Babacar Dioum via l'adresse "admin@seneporno.com", dont le contenu est désormais sous contrôle judiciaire.
Saisi, « Kocc Barma » lui a répondu, laissant entrevoir une perspective d'« achat ». « Envoie, après visualisation nous allons en discuter ». Toutefois, après examen, « Kocc » a posé ses conditions, soulignant le caractère ciblé de son trafic. « On ne peut pas savoir si c'est une Sénégalaise, il n'y a pas de son, cela ne nous intéresse pas. Les vidéos qui nous intéressent sont les vidéos où l'on peut reconnaître qu'il s'agit bien de Sénégalaises ». E. D. Seck a alors expliqué avoir retiré délibérément le son, car la vidéo mettait en scène son ex-compagne.
Dans le cadre de son système de chantage qui a prospéré pendant plus de dix ans, Kocc Barma ne s'intéressait qu'aux Sénégalaises, sachant qu'il pouvait plus facilement les soumettre au chantage. En témoigne un dossier de 1115 fichiers baptisé « seneg », sans doute en référence au Sénégal.
Les victimes présumées, contactées via WhatsApp ou Telegram, recevaient des messages cyniques visant à brouiller les pistes. L'un des plus fréquents était : « J'ai ramassé un téléphone et il y a tes vidéos nues ». Ce faux « ramasseur » menaçait alors de livrer les vidéos à « Kocc Barma » en cas de non-versement de la rançon, alors qu'il s'agissait en réalité de Kocc Barma lui-même, qui n’utilisait pas moins de 18 cartes SIM identifiées sous divers noms.
D'ailleurs, l'une des victimes rançonnées a reçu ce message de Kocc après avoir payé : « C'est bon la vidéo a été supprimée, vous pouvez vérifier. » Comme cela avait été révélé, les dossiers de celles qui s'acquittaient de la somme portaient la mention « Paid not to publish » (Payé pour ne pas publier), accompagnés de leurs noms, numéros de téléphone, ainsi que des menaces de publication ayant précédé le paiement.
Sont interpellation entre dans le cadre de l'exécution de la délégation judiciaire délivrée par le doyen des juges dans cette affaire de publication de vidéos ou images compromettantes destinées aux sites "babiporno", "boydakar" ou "seneporno", désormais sous saisie.
Selon des données techniques jugées probantes, rapporte "L'Obervateur", Seck avait transmis à l'adresse électronique gérée par l'administrateur de seneporno, en l'occurrence El Hadji Babacar Dioum, la sextape compromettante de son ex-petite amie.
Au-delà de cette interpellation, les échanges entre E. D. Seck et Kocc Barma ont révélé les rouages d'un système élaboré d'extorsion et de monétisation. Selon les enqueteurs, c'est E. D. Seck qui a initialement pris contact avec El Hadji Babacar Dioum via l'adresse "admin@seneporno.com", dont le contenu est désormais sous contrôle judiciaire.
Saisi, « Kocc Barma » lui a répondu, laissant entrevoir une perspective d'« achat ». « Envoie, après visualisation nous allons en discuter ». Toutefois, après examen, « Kocc » a posé ses conditions, soulignant le caractère ciblé de son trafic. « On ne peut pas savoir si c'est une Sénégalaise, il n'y a pas de son, cela ne nous intéresse pas. Les vidéos qui nous intéressent sont les vidéos où l'on peut reconnaître qu'il s'agit bien de Sénégalaises ». E. D. Seck a alors expliqué avoir retiré délibérément le son, car la vidéo mettait en scène son ex-compagne.
Dans le cadre de son système de chantage qui a prospéré pendant plus de dix ans, Kocc Barma ne s'intéressait qu'aux Sénégalaises, sachant qu'il pouvait plus facilement les soumettre au chantage. En témoigne un dossier de 1115 fichiers baptisé « seneg », sans doute en référence au Sénégal.
Les victimes présumées, contactées via WhatsApp ou Telegram, recevaient des messages cyniques visant à brouiller les pistes. L'un des plus fréquents était : « J'ai ramassé un téléphone et il y a tes vidéos nues ». Ce faux « ramasseur » menaçait alors de livrer les vidéos à « Kocc Barma » en cas de non-versement de la rançon, alors qu'il s'agissait en réalité de Kocc Barma lui-même, qui n’utilisait pas moins de 18 cartes SIM identifiées sous divers noms.
D'ailleurs, l'une des victimes rançonnées a reçu ce message de Kocc après avoir payé : « C'est bon la vidéo a été supprimée, vous pouvez vérifier. » Comme cela avait été révélé, les dossiers de celles qui s'acquittaient de la somme portaient la mention « Paid not to publish » (Payé pour ne pas publier), accompagnés de leurs noms, numéros de téléphone, ainsi que des menaces de publication ayant précédé le paiement.