Affaire de trafic présumé de faux billets: comment le parti au pouvoir a organisé et poussé Bougazelli à la démission ?



Le désormais ex-député de la mouvance présidentielle, Seydina Fall alias Bougazelli n’a pas démissionné de son propre gré. C’est le parti au pouvoir, Alliance pour la république (Apr), qui organisé tout afin de le pousser à quitter son poste, pour permettre à la justice sénégalaise de faire son travail. L’Observateur revient sur les dessous des faits

« Ce n’est pas pour rien que le Procureur de la République, seul habilité à lancer la traque contre Bougazelli, est resté tout ce temps sans agir, a confié une source à nos confrères, ajoutant qu’elle ne peut pas dire exactement ce qui se trame.

Après quelques jours en cachette, Bougazelli s’est fait signalé mardi sur la Radio futurs médias (Rfm, privée). Il précise que, sur conseil de son médecin, il devrait rester au repos, suite à un malaise (glycémie) après le son audition le jeudi 14 novembre. C’est le jour-là que l’ex-parlementaire a soutenu qu’il allait répondre à la convocation de la Section de recherches de la gendarmerie. Et s’il faut démissionner de son poste de député, il le fera, pour laver son honneur.

Selon L’Observateur, dans sa livraison de ce jeudi 21 novembre, des proches du président Macky Sall avaient investi le domicile du responsable de l’Apr de la ville de Guédiawaye avec un seul objectif. Lui conseiller de démissionner afin de ne pas gêner la justice et fragiliser le chef de l’Etat.

« Personnellement, je me suis allé lui rendre visite, je lui ai dit la même chose. Je lui ai surtout conseillé de ne pas donner plus d’ampleur à cette affaire, en s’exposant à une humiliante levée de son immunité parlementaire », explique un haut responsable de l’Apr.

Salif SAKHANOKHO

Jeudi 21 Novembre 2019 08:34


Dans la même rubrique :