Le promoteur de lutte devra patienter jusqu’à cette date pour être définitivement fixé sur son sort. Il risque gros tout de même. A l’issue d’un marathon de son audience d’hier au Palais de justice de Dakar, le procureur de la République a requis pas moins de dix (10) ans contre Luc Nicolaï. Ce, au moment où la partie civile réclame 750 millions au titre de dommages et intérêts. Mais les avocats de la défense qui clament l’innocence de leur client, ne comptent pas baisser les bras. Ils espèrent que la Cour Suprême va accorder la liberté provisoire au promoteur le 19 décembre prochain.
En effet, la défense n’y va pas par le dos de la cuillère. Pour elle, le dossier est vide et léger, soutient Me Cissé, un des avocats de Luc Nicolaï. « on plaide la relaxe pure et simple parce que dans le dossier, il n’y a manifestement aucun élément. Vous avez la déclaration de Djibril Diop et vous avez les soi disant relevés téléphoniques. Ce sont les seuls éléments sur lesquels l’accusation établie son château de cartes. Et nous avons démantelé ce château pour montrer qu’en réalité Djibril Diop a varié dans ses déclarations à plusieures reprises. Et puis, le relevé téléphonique ne peut pas constituer des éléments de preuves. Seul le contenu des conversations peut donner du crédit à une prétendue association de malfaiteurs ou de détention de drogue. On a dit que la partie civile, Bertrand Touly emploi 300 personnes. Alors qu’il y a des milliers de sénégalais que Luc fait travailler mais aussi fait vivre. Luc est pratiquement le principal employeur, aujourd’hui, ces jeunes là, si Luc continue à garder prison, cela risque de se répercuter sur la lutte sénégalaise ».
Fort de ce fait, la défense attend avec optimisme le verdict de la Cour suprême qui statuera la demande de liberté provisoire. « Luc avait été déjà mis en liberté et le procureur général de la Cour d’Appel avait fait un pourvoi annulant cette décision. Le dossier repasse le 19 décembre devant la Cour suprême et on ira plaider »